Bayonne pas du tout inquiet par le forfait de Tuilagi : Explications !

Bayonne pas du tout inquiet par le forfait de Tuilagi : Explications !

Le jeudi 12 juin 2025 à 22:35 par David Demri

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À l’heure d’un rendez-vous crucial face à Clermont en barrage du Top 14 ce vendredi soir, l’Aviron Bayonnais doit faire sans l’un de ses hommes forts : Manu Tuilagi, victime d’une blessure au cartilage costal.

Un coup dur sur le plan physique comme symbolique, tant l’international anglais a marqué le groupe de son empreinte cette saison.

Mais l’heure n’est pas aux lamentations dans les rangs basques : pour le remplacer, c’est Federico Mori qui sera propulsé au poste de premier centre. Un pari risqué… mais assumé.

Une absence qui pèse lourd, mais pas sur le moral

Arrivé cet été en provenance de Sale, Tuilagi (60 sélections avec l’Angleterre) s’est rapidement imposé comme une pièce maîtresse du collectif bayonnais. Puissance brute, expérience des grandes joutes internationales, et une aura naturelle au sein du vestiaire.

« On était déçus pour lui parce qu’il s’est quand même tapé toute la saison le pauvre. Mais il l’a pris avec le sourire, comme d’habitude », sourit le capitaine Arthur Iturria, via Sud-Ouest.

Avec 21 apparitions cette saison, l’ancien vice-champion du monde n’a eu besoin ni de forcer son talent ni de s’imposer par le verbe. Sur le terrain, il rassure. En dehors, il inspire. Mais sa blessure, bien que frustrante, ne doit pas faire dérailler l’Aviron. « Il faut arriver à cultiver cette soif de gagner qu’il nous a transmise », insiste Iturria.

Mori, l’énigme puissante

C’est donc Federico Mori, 24 ans, qui aura la lourde tâche d’occuper le poste de premier centre contre Clermont. Une prise de risque ? Certes. L’ancien ailier de l’UBB n’a été titularisé qu’à six reprises cette saison, souvent freiné par des pépins physiques. Mais le staff ne doute pas de son engagement ni de ses qualités.

« Franchement, je n’ai pas besoin de le rassurer. À chaque fois qu’il a joué, il a été performant », affirme le manager Grégory Patat. « On ne va pas le rendre ce match plus particulier qu’il ne l’est. »

Physiquement, Mori offre un profil comparable à celui de Tuilagi : densité, percussion, et capacité à fracturer la ligne défensive adverse. Contre Vannes, il s’était distingué avec un doublé plein de puissance. « Il va faire du Fede Mori, il va nous gagner le milieu du terrain », assume Patat, confiant dans le rôle du joueur italien.

L’interrogation mentale

Reste une inconnue : la stabilité. Mori revient d’une longue indisponibilité – cinq mois loin des terrains – et n’a pas toujours brillé par sa constance. Lors de son dernier face-à-face avec Clermont, il était entré… avant d’être expulsé quatre minutes plus tard. Un épisode que tout le monde préfère balayer, à commencer par ses coéquipiers.

« Il a assez d’expérience pour savoir ce qu’il a à faire », tempère Guillaume Rouet. « Moi, je ne vais pas aller le voir pour lui glisser quoi que ce soit à l’oreille. Ou alors peut-être une connerie, pour le détendre. Mais pas pour le motiver. »

Ce vendredi soir à Jean-Dauger, Federico Mori jouera bien plus qu’un simple barrage. Il tentera de démontrer qu’il peut être autre chose qu’un pari de circonstance. Un pari qui, s’il est gagnant, pourrait bien envoyer Bayonne en demi-finale et lui redonner une place à la hauteur de son potentiel.

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