Benjamin Urdapilleta raconte comment il a soudainement signé à Oyonnax après avoir été contacté par Urios

Benjamin Urdapilleta raconte comment il a soudainement signé à Oyonnax après avoir été contacté par Urios

Le mercredi 23 juillet 2025 à 21:35 par David Demri

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L’ouvreur international Argentin Benjamin Urdapilleta a décidé de mettre un terme à sa carrière sportive au mois de juin.

Après avoir porté les couleurs d’Oyonnax, de Castres et de Clermont, Benjamin Urdapilleta raccroche les crampons.

Lors d’un long entretien accordé à Midi Olympique, l’ouvreur Argentin a expliqué pourquoi il a quitté l’Argentine à l’âge de 24 ans pour rejoindre les Harlequins. Extrait:

Quand j’étais adolescent, mon rêve était de jouer en Top 14. Mais je voulais aussi découvrir le rugby européen et notamment anglais. J’ai eu l’occasion de signer aux Harlequins et nous sommes partis avec ma femme à Londres. Mais très vite, je ne jouais pas beaucoup, et j’étais souvent positionné au centre. Il n’y avait pas de problème car je me disais que c’était ma première saison professionnelle, dans une grande équipe avec des grands joueurs…

Je ne m’attendais pas à jouer titulaire et numéro 10. Je voulais juste me mettre au niveau physiquement, connaître le monde professionnel pour ensuite être à la hauteur sur ma deuxième année. Mais même là, j’ai eu du mal, je jouais peu, j’ai passé des moments très durs, je voulais rentrer en Argentine et arrêter ma carrière. On était seuls avec ma femme, dans un appartement tout petit, il pleuvait tout le temps, toute notre vie était à Buenos Aires, nous étions tristes ! Je savais que j’avais le niveau mais l’entraîneur me faisait croire que je ne l’avais pas.

Ma femme, mes parents et mes amis m’ont finalement poussé à travailler encore plus dur. Sur tous les jours de repos, j’allais m’entraîner à buter, même quand il pleuvait fortement, donc souvent (rires), et je me rappelle que les employés du club dans les bureaux me regardaient en pensant que j’étais fou ! Mais je voulais m’assurer d’être au top physiquement au cas où une autre opportunité se présenterait… Et cela m’a servi en arrivant à Oyonnax.

Il explique comment il s’est soudainement retrouvé à Oyonnax. Extrait:

C’était le seul club qui voulait de moi ! Mon agent m’a proposé à Christophe Urios et je lui ai demandé : « mais comment tu as pu voir mon profil, je ne jouais jamais ! » alors il a ri et il avait surtout vu des bouts de matchs avec l’Argentine et l’équipe des Pampas, avant que j’aille aux Harlequins. J’avais eu quelques sélections avec les Pumas à l’époque, je jouais à l’ouverture devant Santiago Fernandez et Christophe avait dû se dire qu’il y avait quelque chose à faire avec mon profil. Et au final, j’ai signé à Oyonnax en même temps que Joe El Abd.

Il a tout de suite accroché avec l’USO. Extrait:

J’ai tout de suite vu que c’était un club un peu plus amateur que les Quins. J’aimais cela et me sentir dans un environnement familial. J’ai pris la meilleure décision de ma vie en rejoignant Oyonnax.

C’est alors qu’est née une relation fusionnelle avec Christophe Urios, le manager de l’USO. Extrait:

Il m’a donné confiance dès le début. Je ne sais pas s’il a vu quelque chose quand il m’a vu à l’entraînement, mais d’entrée il m’a donné le numéro 10. Tout est parti de là, notre relation a bien débuté et s’est développée au fil des mois. J’ai joué quasiment tous les matchs, on a été champions de Pro D2 alors qu’on visait juste une qualification en phase finale, c’était incroyable. On a fait des saisons fantastiques en se maintenant en Top 14 et on a même été en barrage en 2014 à Toulouse. En fait, je savais que je pouvais compter sur Christophe et inversement. On parle le même rugby. Il est encore un coach qui reste un peu à l’ancienne, avec des méthodes un peu différentes des autres. Cela m’a plu, j’étais content d’être dans cet environnement et les Olympiades m’ont beaucoup aidé.

Je parlais peu, je ne connaissais personne, mais ces épreuves m’ont transformé. À l’arrivée j’en ai fait neuf entre Oyonnax, Castres et Clermont, c’est beaucoup (rires) ! Il y en a notamment une où j’avais dû me déguiser en cochon pour gagner, mais cela n’avait pas été suffisant. En 2024, à l’ASM, mon équipe a gagné mais je pense que Christophe voulait me laisser la victoire pour avoir la paix !

C’est vrai que mon tempérament est d’être toujours le meilleur. Je vais tout faire pour gagner, même quand je joue aux fléchettes ! Je suis insupportable quand je perds… et pour les autres quand je gagne (rires). Alors, est-ce que j’étais le chef de bande d’Oyonnax ? Il y avait aussi beaucoup de joueurs avec un tel tempérament !

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