L’ouvreur international Argentin Benjamin Urdapilleta va faire son grand retour en Top 14 ce samedi.

Recruté par l’USAP, il sera aligné par le club Catalan pour affronter Montpellier, à l’occasion de la 10ème journée du Top 14.

Interrogé via L’équipe, Benjamin Urdapilleta explique comment il s’est soudainement retrouvé à l’USAP. Extrait:

C’est fou. J’étais tranquille. Après mon dernier match avec Clermont contre Bayonne (match de barrage gagné 20-3 par le club basque), pour moi c’était vraiment fini. Je n’ai jamais imaginé rejouer en Top 14 un jour. J’avais déjà fait beaucoup d’années, ça allait. J’avais 39 ans. Je m’étais dit que c’était le moment d’arrêter. Je suis rentré avec ma famille en Argentine et j’ai fait des voyages.

Je jouais aussi des matches avec mon club amateur à Buenos Aires (le CUBA Rugby). Je m’entraînais trois fois par semaine pour me maintenir en forme avec de la musculation et des courses. Physiquement, j’étais bien. Et un jour, j’ai reçu un message de Laurent (Labit). Il m’a demandé si je voulais jouer en Top 14 parce qu’il cherchait un dix comme moi.

Sa femme lui a rapidement donné son feu vert. Extrait:

« J’ai rigolé. À ce moment-là, j’étais en Argentine. J’ai montré le message à ma femme. Elle m’a dit : « Écoute, appelle-le pour en parler et après on verra ce qu’on fait. » Le lendemain, on s’est appelés puis j’ai rediscuté avec ma femme. Et j’ai accepté. Je me suis dit que c’était the last dance. Mais j’avais déjà dit ça il y a quelques mois. (Rire) Il faut que j’arrête ! Si je fais de très grands matches, on ne sait jamais… 

En vrai, ma femme me tue si je continue ! Elle veut que je m’installe en Argentine. La famille est restée là-bas, je suis tout seul ici. Ça fait bizarre, je l’appelle en vidéo dès que j’ai cinq minutes. »

Il se dit très excité à l’idée de jouer ce premier match avec l’USAP. Extrait:

« C’est un sentiment bizarre. C’est excitant de faire de nouveau de la vidéo, des réunions, parler du match. Je suis impatient de jouer mon premier match avec Perpignan et d’avoir de bons résultats. Je suis pressé d’avoir mal partout après le match, c’est bien aussi ! Je connais l’adrénaline que procure une rencontre de Top 14. Je me sens bien physiquement en tout cas. En fait, je n’ai jamais arrêté. Je connais le niveau, j’ai l’expérience. Ça ne va pas être une surprise pour moi. Je n’étais pas triste de ne plus jouer mais c’était difficile de dire non. Si on m’a appelé, c’est le destin qui l’a voulu. »

Il est très heureux de jouer pour l’USAP. Il explique pourquoi. Extrait:

« Tout le monde me le dit. Ce public est toujours à fond pendant tous les matches. J’étais toujours content quand je venais jouer à Perpignan. Dans certains stades il n’y a pas beaucoup de bruit, ici c’est un peu comme le football en Argentine. Le public est chaud, vraiment derrière son club. Mais il faut aussi être bon parce que sinon après on est sanguins, très émotifs. J’ai hâte de découvrir cette furia catalane avec ce maillot. »

Une chose est sûre : il croit encore aux chances de l’USAP de se maintenir. Extrait:

Si je n’y croyais pas, je n’aurais jamais dit oui à Perpignan. Bien sûr que j’y crois à fond. Je vais tout donner, toujours essayer de motiver les joueurs le plus possible, montrer l’exemple à tout le monde pour réussir ce gros défi. Bien sûr, ça ne va pas être facile mais c’est ça aussi qui m’a motivé à venir.

Pour conclure, il confirme qu’il quittera la France une fois la saison terminée. Extrait:

Oui. Quand je reviendrai en France, ce sera pour regarder des joueurs et travailler comme agent, et non plus comme rugbyman. J’avais déjà commencé et je vais continuer. Je connais le milieu. J’adore être près des joueurs. Je sais ce qu’ils aiment et ce qu’ils attendent d’un agent.