Benjamin Urdapilleta refuse d’arrêter sa carrière vendredi !
Benjamin Urdapilleta refuse d’arrêter sa carrière vendredi !
Le mardi 10 juin 2025 à 9:30 par David Demri
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Il aurait pu quitter la scène en silence, mais Benjamin Urdapilleta a choisi le rugissement plutôt que l’effacement. À 38 ans, l’ouvreur argentin de l’ASM Clermont a signé, à Montpellier, l’un de ses matchs les plus marquants de la saison, prolongeant ainsi sa carrière d’au moins une semaine. Un pied de nez au destin, et une réponse cinglante à ceux qui le croyaient sur le déclin.
À la 43e minute, l’ancien Castrais a illuminé le Stade GGL Stadium d’une fulgurance comme on n’en avait plus vu depuis longtemps. Une percée tranchante, une course tout en fluidité pour déposer la défense héraultaise, un essai splendide. Mais la magie a été coupée nette : l’arbitre revient à une faute minime en amont. L’essai est annulé, déclenchant la colère contenue de Christophe Urios.
« Je regrette que l’essai n’ait pas été accordé. Ce n’est pas fair-play, il n’y a rien. Ce n’est pas du rugby, surtout quand tu sais qu’il va arrêter sa carrière. »
Un lien indéfectible avec Urios
Ce coup de gueule en dit long sur la relation forte entre Urios et son numéro 10. Quand les critiques s’étaient faites virulentes, notamment après la lourde défaite face à l’UBB en février, le manager clermontois n’avait pas hésité à monter au front.
« Benjamin Urdapilleta, c’est un champion ! Il est capable de se regarder dans une glace et de se dire “je n’ai pas été bon”. C’est un joueur qui est capable de tenir le vestiaire par sa mentalité. J’aimerais en avoir plein, des Benjamin Urdapilleta, dans mon équipe… » a-t-il confié via La Montagne.
Face à Montpellier, il a une nouvelle fois prouvé qu’il savait répondre présent dans les moments qui comptent : 66 mètres parcourus ballon en main, un offload, un défenseur battu, un 100 % au pied et une prestation défensive irréprochable. De l’expérience, du sang-froid, de l’impact.
Le feu intérieur toujours intact
Au-delà des chiffres, c’est sa rage de vaincre qui impressionne. Les caméras l’ont capté, face au Stade Français, en train de galvaniser ses coéquipiers dans le vestiaire. Une scène intense, où l’on sentait déjà que l’homme refusait la fin. Thibault Lassalle, son ancien coéquipier à Castres, ne s’y est pas trompé :
« On s’écrit de temps en temps avec “Urda”. Il n’y a pas plus compétiteur que lui. De ce point de vue, il est phénoménal. Je suis certain qu’il va tout donner pour que l’ASM se qualifie. Quand ça compte, il ne se loupe pas. »
Et effectivement, il ne s’est pas loupé.
La flamme brûle encore
À l’issue du match, Urdapilleta avait le sourire des grands soirs. Il le sait, chaque match peut être le dernier, mais il n’a pas l’intention de partir sans bruit.
« Je refusais de terminer ma carrière ce soir (samedi). C’est chose faite. Le Top 14 ne veut pas que j’en termine, alors je l’écoute (rires). Personnellement, je ne veux pas encore m’arrêter. On verra vendredi. »
Le Top 14, ce théâtre qu’il a marqué de son empreinte pendant plus d’une décennie, n’a peut-être pas encore fini de vibrer au rythme de ses coups de génie. À l’heure des adieux, Benjamin Urdapilleta semble écrire un épilogue à la hauteur de sa légende : imprévisible, combatif, et infiniment humain.
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Ca fait déjà un moment qu’il l’a arrêtée !
J’ai dit il y a des années que nous devrions essayer de recruter Urda. Il se peut qu’il est trop tard maintenant.