Interrogé en conférence de presse, le manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte est revenu sur la victoire de ses joueurs contre le Leinster, ce dimanche après-midi au Stade Mayol, à l’occasion de la troisième journée Européenne.

Ainsi, le coach Varois est conscient qu’il s’agissait d’un match très compliqué. Il reste heureux de l’issue de la rencontre. Extrait:

« C’était un match difficile, on s’y attendait, face à une équipe du Leinster qu’on connaît un peu pour les avoir joué la saison dernière et il y a deux ans. On les connaît car c’est l’une des meilleures équipes d’Europe. Quand on voit qu’ils sont éliminés au bout du troisième match… Ça montre que cette Coupe d’Europe est un peu… pas mal placée mais…  Le Leinster a manqué un peu d’homogénéité après la Coupe du monde car la compétition est arrivée vite… 15 jours après la Coupe du monde. Mais c’est comme ça. On s’attendait à un match difficile. Il fallait bien le négocier et le gagner surtout pour continuer à avoir les cartes en mains. Bien sûr, quand on joue à domicile on imagine toujours le bonus, mais face à ces équipes-là, ce n’est pas simple et à certains moments on a trop cherché la solution individuelle plutôt que la solution collective. Il y avait toujours une passe supplémentaire à faire et on ne l’a pas faite alors qu’il y avait plusieurs possibilités d’aller à l’essai. Mais c’est comme ça. On a eu du mal à les traverser. Ils sont très bons dans le conteste, on l’a vu. Ils prennent trois cartons jaunes mais ils sont bons dans cet exercice. Ils ont une bonne conquête, ils contrent bien en touche avec Toner, on le savait aussi. Et nous, si on fait la passe supplémentaire, on aurait pu avoir deux ou trois occasions nettes de plus en première mi-temps. Mais on ne l’a pas fait. »

Si le manager Toulonnais est satisfait des rucks et des ballons portés, il regrette l’absence d’un grand sauteur en touche côté. Extrait:

« On est bons en bas car on a de la masse, on a de la puissance. Mais on n’a pas de véritable sauteur comme O’Connell et ça nous manque dans ce genre d’exercice. L’alternance que l’on avait avec Ali Williams et Bakkies Botha, on l’a moins cette année. Hormis deux ballons que l’on perd, dans l’ensemble, ça n’a pas été trop mal car on leur contre un ballon. Mais c’est un secteur où on est au taquet et il faut que l’on trouve des solutions car on n’a pas le sauteur pur au milieu qui te rassure une conquête comme pouvait le faire Ali Williams ou Kennedy avant. On l’a mais il n’est pas là, il est blessé, c’est Paul O’Connell. Mais c’est bien de ne pas avoir lâché, ne pas avoir pris d’essai. Mais on a trop cherché à y aller individuellement alors que parfois, il y avait du surnombre. On va voir tout cela à la vidéo. »

Bernard Laporte regrette l’absence du point de bonus offensif, mais rappelle qu’il ne peut rien reprocher à ses joueurs qui ont montré beaucoup de détermination et d’envie. Extrait:

« Dans l’ensemble, il y a eu beaucoup d’enthousiasme, beaucoup d’envie, je n’ai pas grand chose à dire aux joueurs, si ce n’est qu’on n’a pas fait le geste juste à deux ou trois reprises. Les Irlandais montaient vite et fort, il fallait les coincer chez eux. Drew Mitchell les a coincé deux ou trois fois dans leurs 22 mètres, Matt Giteau l’a bien fait aussi en deuxième mi-temps. Mais contre ce genre d’équipe, ça se joue à pas grand chose. Ils sont de notre niveau. Ce serait prétentieux de penser qu’on est supérieur à eux. Après, le bonus manque toujours quand tu ne le prends pas, mais c’est compliqué. Je râle plus d’avoir laissé le point de bonus aux Wasps que de ne pas l’avoir pris aujourd’hui. Alors tu te dis toujours qu’on aurait pu le prendre, mais tu veux dire quoi aux joueurs ? Il y avait de l’intensité et des intentions, choses qu’il n’y avait pas aux Wasps. »

Le manager Varois rappelle également que les équipes Françaises rencontrent pas mal de difficultés cette saison en Coupe d’Europe, à l’image de Toulouse et de Clermont, tous deux défaits ce week-end. Extrait:

« Dans cette Coupe d’Europe, on s’aperçoit que les équipes françaises souffrent. Hormis le Racing qui maîtrise bien son sujet, tout le monde a du mal car les oppositions sont costauds. Depuis que la compétition est passée à 20 clubs… il y a 18 clubs du même niveau. On ne peut pas se gargariser. » 

Pour conclure, Bernard Laporte explique que Toulon a encore toutes les cartes entre les mains pour se qualifier. Extrait:

« On a toutes les cartes en mains et eux sont éliminés. On va y aller avec toute la détermination qu’impose ce genre de match puis pour nous c’est une finale. Où on gagne et ça continue, où on perd et ce sera très compliqué. On sait que ce sera difficile, mais la motivation sera de notre côté et pas du leur car ils sont éliminés. Après, ils joueront au rugby et ils ne lâcheront pas. Mais la motivation, elle doit être chez nous. »