A l’issue de la victoire bonifiée contre l’Ulster, le manager Toulonnais Bernard Laporte a chambré son troisième ligne Steffon Armitage, auteur d’un triplé.

Il a déclaré en conférence de presse qu’il aurait très bien pu marquer les mêmes essais que son joueur. Extrait:

« Sincèrement, ces essais-là, je les aurais moi-même marqués. Steffon a effectivement accompli un bon match, mais bon, ce ne sont pas ses essais qui m’ont fait rêver. »

Lorsque Steffon Armitage a été mis au courant des dires de son manager, il a trouvé cela dur tout en rigolant. Extrait:

« C’est vrai il a dit ça ? Quand même pas ? Je suis un peu dégoûté. C’est dur. J’ai tout de même inscrit un essai de 40 mètres, après une série de crochets, c’était magnifique ! Je suis triste d’entendre ça. Cet après-midi, on a bien joué collectivement. Il y a eu des moments de creux mais on a atteint notre objectif qui consistait à gagner avec le bonus offensif et à ainsi obtenir notre qualification pour les quarts de finales. »

Le joueur du RCT explique qu’à partir de maintenant, il faudra que l’équipe gagne tous ses matches en Coupe d’Europe. Il affirme que le groupe Varois est prêt à relever le défi. Extrait:

« Dans l’équipe, tout le monde a parfaitement fait son boulot. Dans ces conditions, c’est plus facile. C’est ça le secret de notre réussite. Au sein du groupe, on s’est fixé un but: continuer à maintenir l’équipe à ce niveau durant plusieurs années. On a été champions d’Europe à deux reprises, mais on veut conserver notre titre. A partir de maintenant, il va falloir battre tout le monde. On en est conscient: ce sera difficile car toutes les équipes veulent faire tomber les champions d’Europe. Mais on est prêts pour résister à une telle adversité. »

Un quart de finale à domicile, c’est ce qu’il souhaite non seulement pour l’équipe mais également pour les supporters. Extrait:

« Ce serait idéal, pas seulement pour nous, mais surtout pour nos supporters. En venant aux matches, ce sont eux qui nous donnent toute cette énergie. Dès lors, jouer un nouveau quart à la maison, ce serait formidable ! »

Pour conclure, il explique ne pas vouloir être oublié lorsqu’il prendra sa retraite. Pour cela, il ne voit qu’une seule solution: marquer encore un peu plus l’histoire du club. Extrait:

« On se dit que l’on joue au rugby pendant dix ans. Ensuite, on sera oublié. En revanche, si on écrit une histoire maintenant, celle d’une équipe qui a été la meilleure durant plusieurs années, eh bien les gens se souviendront de nous. C’est ça que l’on souhaite. Avant d’arrêter notre carrière, on veut que l’on parle du RCT comme d’une équipe qui a marqué son époque. »

Propos recueillis par La Provence.