Lors d’un entretien accordé à Var-matin, le manager Toulonnais Bernard Laporte a évoqué la situation du Rugby Club Toulonnais suite à la victoire contre Lyon à l’occasion de la 20ème journée du Top 14.

Ainsi, ce-dernier avoue que rien n’est jamais acquis, mais qu’il est toujours bon d’avoir des points d’avance au classement. Il rappelle également que le RCT doit gérer l’absence de nombreux blessés depuis quelques semaines. Extrait:

« Rien n’est jamais acquis. Ceci étant, je préfère me retrouver dans cette situation que celle de la saison dernière. Six points d’avance, c’est bien sur le plan comptable. Mais on pourra envisager de gérer après le match à Grenoble. On saura d’ici là si nous sommes qualifiés pour la demi-finale Européenne. C’est difficile de vivre une situation confortable  quand on voit le scénario vécu à Lyon avec cette hécatombe de blessés, même si pour la plupart, cela ne paraît pas trop grave. Mais c’est vrai qu’il me tarde de retrouver tout le monde. N’oublions pas que nous jouons depuis plusieurs semaines sans Giteau ni Michalak notamment. »

Aussi, Bernard Laporte évoque les matches décisifs qui vont arriver. Il explique que ce genre de matches se jouent sur des détails. Extrait:

« Les matches décisifs ne tiennent à rien. Il faut se montrer concentré, peaufiner les détails et avoir la baraka qu’il faut savoir aller chercher. Mais même à ce niveau, la chance existe aussi, faut pas péter les mecs. La saison passée, on avait été contraint de se passer de cinq ou six avants pendant des semaines, et au final, cela nous avait réussi. Peut-être que cette année encore, ce sera un mal pour un bien. On veut croire à un surcroît de fraîcheur. »

Bernard Laporte ne cache pas redouter l’arrivée de ces matches couperets. En effet, il affirme qu’il devra faire des choix dans l’effectif, une chose très délicate. Extrait:

« Pour les matches couperet, le plus délicat, c’est d’éliminer des mecs. En fonction de leur qualité, de leur forme, du choix tactique, ce n’est jamais simple. Mais il appartient au staff technique de faire des choix, les meilleurs possibles. Pour eux, c’est forcément dur. Mais les grands champions acceptent les décisions plus facilement que les autres. Le plus important, c’est l’intérêt du club et de l’équipe. Après, il ne faut jamais fermer notre porte pour expliquer si besoin. Faut dire les choses, même si elles sont difficile à entendre. Mais il est impératif d’être clair, et ce, avec tout le monde. On gérera si on est qualifié. Mais maintenant, tout va aller très vite. Après, il y a aussi une affaire de bon sens. Trouver le juste équilibre. Il faut permettre aux anciens de récupérer tout en mettant en concurrence les jeunes. »

Lorsque le journaliste lui demande ce qu’il préfère remporter entre la Coupe d’Europe et le Brennus, le manager Varois ne peut pas choisir. Il veut tout gagner, même s’il s’attarde un peu plus sur la compétition Européenne. Extrait:

« On ne choisit pas. Moi, c’est simple, je veux tout. Dans ce cas-là, il faut savoir se montrer égoïste et ne rien vouloir laisser aux autres. Mais parvenir à réaliser un triplé en Coupe d’Europe, ce serait vraiment exceptionnel, merveilleux, unique ! »

Enfin, il explique avancer grâce à ses joueurs. Il souhaite croquer la vie à pleines dents et continuer à profiter. Extrait:

« Mon moteur, ce sont eux, les joueurs. Quand je n’ai plus de gaz, ils me remettent de l’essence. Leur enthousiasme m’apporte de l’énergie. On a envie de réussir tous ensemble. Il faut croquer la vie à pleines dents et ne jamais regarder en arrière. Vivre le temps T et penser au temps T+1. Vivre de grandes émotions. Quand tu as le nez dans le guidon, tu ne te rends pas toujours compte de ton bonheur. Mais avec le recul, tu t’aperçois que la flamme n’est jamais éteinte. Et tu sais combien tu as eu de la chance de vivre de tels moments. »