Interrogé en conférence de presse, le manager du Rugby Club Toulonnais, Bernard Laporte a évoqué le match à venir contre La Rochelle, ce samedi après-midi, comptant pour la 23ème journée du Top 14.

Il s’attend à un match compliqué ce week-end. Extrait:

« La Rochelle sera un match compliqué comme Grenoble était un match compliqué comme quand on ira à Clermont, ce sera compliqué aussi. Peut-être que pour le dernier match, et je dis bien peut-être que certaines équipes iront en roues libres car ce sera fini, mais quand tu regardes le classement, ce n’est même pas sûr car pour moi, la qualification et la relégation se jouera le dernier jour et encore plus maintenant. A chaque fois qu’on reçoit ou qu’on se déplace, il y a de la motivation et de la détermination car il y a un objectif, que ce soit la qualification ou le maintien. »

Par ailleurs, Bernard Laporte évoque le turnover effectué. Il avoue que les joueurs ont souffert suite aux prolongations disputées contre le Leinster. Extrait:

« On ne joue pas au rugby en ayant peur de se faire mal. Mais sur les 15 qui ont attaqué la demi-finale, 14 ne seront pas là. Ça veut peut-être dire que je crains, effectivement. Mais ce n’est pas du tout pour cela. Ce n’est pas du tout de craindre une éventuelle blessure. Mais on a joué des prolongations, on a joué un match intense et certains ne sont pas tout jeune. Donc il faut ménager tout ça. Quand j’ai vu l’état des joueurs mardi matin, j’ai vu que ça avait laissé des traces. Il faut de la récupération. C’est pour cela qu’on a pris le choix, hormis Frédéric Michalak, de laisser les 14 autres de côté. Certains ne feront même pas le déplacement et il y a en trois qui seront sur le banc. »

Il estime que ce turnover permettra au RCT de se rendre à La Rochelle avec de la fraîcheur. Il ne veut en aucun cas parler d’impasse. Extrait:

« On va aller à La Rochelle avec de la fraîcheur. A Grenoble on avait un peu la même chose, on avait relancé Matt Giteau qui était blessé. On est dans une période où il faut gérer. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a une impasse. A Grenoble, on n’avait pas fait d’impasse et pourtant on avait mis six avants de la demi-finale au repos. Là ce sont les huit qui seront au repos. Et derrière, il n’y a que Frédéric Michalak qui attaquera le match. »

Pour conclure, il revient sur son choix de sortir Frédéric Michalak à la 47ème minute du match contre le Leinster. Il explique que ce n’est en aucun cas une punition mais un choix tactique. Extrait:

« Comme j’ai dit à Fred, je n’allais pas entrer sur le terrain pour lui donner l’explication. Moi, je suis en haut à 50 mètres du terrain… je ne vais pas dire à Pierre Mignoni qu’il lui explique de A à Z. Il faut aller vite quoi. Mais oui, je me mets à sa place. Quand tu sors, c’est vexant. Mais quel est l’intérêt ? C’est Fred ou c’est notre équipe ? Moi, je ne parle que par rapport à notre équipe. A un certain moment je fais des choix. Ce ne sont pas des choix punitifs. Après coup, l’explication le rassure un peu. Je lui ai dit la vérité. Je lui ai dit qu’il avait mal au genou et que je ne le trouvais pas à 100%. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas un bon joueur. Ce jour-là, je ne l’ai pas trouvé étincelant, mais ce n’est pas le seul. »