Bernard Laporte, comment jugez-vous cette équipe de Castres ?
Castres fait partie de ces équipes qui vont régulièrement dans le dernier carré depuis quatre-cinq ans. Cela montre que c’est une équipe compétitive. Si on regarde le début de saison, les Castrais ont failli gagner à Toulouse lors du premier match. Ils font match nul contre Paris et ils ont gagné deux fois chez eux assez facilement contre Grenoble et Biarritz. Ces résultats montrent que c’est une équipe en forme. Ils sont parmi les quatre meilleures équipes françaises, les résultats parlent pour eux.

Votre série de cinq victoires doit vous donner beaucoup de confiance…
La victoire donne de la confiance et du sourire aux entraînements. Après, on n’arrive pas à l’entraînement en se disant qu’on est invaincu. On se concentre avant tout sur le prochain match à venir. Là, c’est Castres et après cela sera Toulouse. Ce qui nous intéresse, c’est ce que l’on va faire. Je n’ai pas entendu de joueurs dire : « On est invaincu ». Il y a encore des rencontres à disputer. La saison n’est pas finie et elle est longue. Les joueurs sont assez conscients qu’il y a un match samedi et également le samedi d’après. Ce qui est pris est pris comme on dit. L’essentiel, c’est de chercher à progresser et à grandir au fil des parties. Ce qui m’a plu, c’est la première mi-temps à Montpellier, la plus solide qu’on a réalisé cette saison. C’est cela qu’il fait avoir en tête pour grandir ensemble. Après, tant mieux quand on gagne…

Comment jugez-vous l’évolution de Pierrick Gunther que l’on voit de plus en plus ?
Pierrick a fait des bons matchs la saison dernière et il confirme actuellement. Déjà l’an dernier, il avait montré quelques aptitudes avec une dizaine de matchs à son actif. C’est le fait de jouer, d’être en confiance et d’avoir de l’expérience qui aboutit à ce résultat. Il découvrait le Top 14 la saison dernière. Il maîtrise mieux son sujet, c’est évident.

Frédéric Michalak et Jonny Wilkinson seront associés samedi. Comment jugez-vous ce duo ?
Il y a des affinités. Frédéric est là depuis cinq mois et il s’entend très bien avec Jonny. On sent qu’il y a un respect mutuel entre les deux hommes. Ils étaient opposés et concurrents pendant des années dans des équipes diverses. Vu de l’extérieur, ils s’entendent bien entre eux mais Frédéric et Jonny sont bien avec tout le monde. Il y a en plus cette ancienne concurrence médiatisée et ça doit les faire sourire même s’ils ne le disent pas. A l’entraînement, ça se parle bien. Il n’y pas de souci de ce côté-là.

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