Après une saison marquée par un retour en phases finales du Top 14 et de la Champions Cup, Toulon a choisi la stabilité plutôt que la révolution.

Un virage rare dans l’histoire récente du club, résumé par Pierre Mignoni :

« Pour le staff sportif, nous n’avons rien changé. Pour aller plus loin et vite, il faut stabiliser les choses. »

Sous l’ère Bernard Laporte, le RCT avait bâti sa réputation sur un renouvellement constant.

Aujourd’hui, Bernard Lemaître affiche une vision plus patiente, même s’il reconnaît son tempérament.

Il s’est confié via Midi Olympique :

« J’ai la réputation d’être un impatient (sourire)… Une équipe se construit, tout comme un club. Ça se construit dans la durée et dans le temps, par des petites retouches. Nous sommes en train de le faire, mais nous ne pouvons pas aller plus vite que la musique. »

Le président savoure déjà la place du club parmi « les trois ou quatre meilleurs clubs de la saison passée », mais veut désormais franchir « une ou deux marches de plus ».

Mignoni, lui, fixe le cap :

« Quand nous sommes à Toulon, il faut viser le top 4 en championnat… Pour faire mieux, il faut faire plus un peu tous les jours. »

Concernant la Champions Cup, le message est clair :

« Il est hors de question de ne pas jouer cette compétition, on jouera à fond toutes les compétitions. On jouera avec nos tripes. »

Si le terrain reste inchangé, c’est en coulisses que des mouvements ont eu lieu. Dans l’optique d’atteindre « un équilibre économique » et préparer sa succession, Lemaître s’appuie sur Jessica Casanova et a nommé Martin d’Argenlieu directeur général adjoint après plusieurs départs, dont celui de Mathias Icard.

L’objectif est fixé : réduire le déficit en trois saisons, d’ici 2027-2028.

Lemaître ironise : « Il n’y a que Trump qui sait réduire un déficit de 50 % en un an… » et insiste sur la nécessité d’« augmenter les recettes et maîtriser les dépenses » tout en maintenant un effectif compétitif malgré les contraintes du salary cap.

Toulon aborde donc la nouvelle saison avec un mot d’ordre : durer dans le haut du tableau… et viser encore plus haut.