Le président du Rugby Club Toulonnais, Bernard Lemaître, n’a jamais caché ses doutes quant à l’avenir du club au stade Mayol. Ces derniers mois, ses prises de position ont été claires : pour lui, l’antre historique du RCT ne répond plus aux ambitions d’un club qui veut rester au plus haut niveau du rugby français et européen.

Construit en 1920 et rénové à plusieurs reprises, Mayol conserve une aura particulière auprès des supporters varois. Mais pour Lemaître, cette histoire ne suffit plus face aux contraintes modernes.

Il estime que l’enceinte, située en plein centre-ville de Toulon, ne peut pas être adaptée aux standards actuels : capacité limitée (17 000 places environ), loges et hospitalités insuffisantes, accès compliqués, et infrastructures jugées dépassées.

À plusieurs reprises, il a alerté sur les difficultés de concilier passion populaire et développement économique. Dans son esprit, maintenir le RCT compétitif impose de trouver une alternative.

Le président évoque ainsi la nécessité d’un projet ambitieux, capable d’offrir au club un stade moderne, mieux situé, pensé à la fois pour les supporters et pour la rentabilité.

Si l’idée fait débat au sein de la cité varoise, elle illustre surtout le bras de fer latent entre tradition et modernité. Les amoureux de Mayol défendent une enceinte mythique, symbole d’un rugby de caractère. Lemaître, lui, regarde vers l’avenir.

Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, le président Bernard Lemaitre a de nouveau évoqué le sujet.

Il n’écarte toujours pas un départ du Stade Mayol. Extrait:

« L’équation est très simple. Ou bien Mayol peut évoluer sur tout un tas de plans – sécurité, confort, capacité de générer des revenus, etc. – d’une façon satisfaisante dans un terme que j’appellerais court-moyen terme, c’est-à-dire entre 0 et 5 ans, ou il ne le peut pas. S’il ne le peut pas, cela ne deviendrait plus un atout mais un risque pour le club, et donc il faudrait envisager une alternative. »

Affaire à suivre donc…