À 29 ans, Marine Ménager s’apprête à tirer sa révérence. La trois-quarts centre de Montpellier (57 sélections), co-capitaine du XV de France, disputera en Angleterre sa dernière compétition internationale.

Ce samedi à Exeter (21h15), face à l’Italie, elle entamera son ultime Coupe du monde, avec l’ambition de décrocher enfin un titre que les Bleues n’ont jamais conquis. « On y croit toutes. Nous sommes prêtes », assure-t-elle.

La décision de mettre un terme à sa carrière a mûri depuis plusieurs mois. Annoncée en avril à ses coéquipières, elle s’explique par une volonté de préparer l’après-rugby.

« Je sais que 29 ans, ça peut paraître jeune pour arrêter, mais dans ma vie, je sens que c’est le bon moment. J’ai commencé à sept ans, je n’ai fait que du rugby… J’aime ce sport mais je veux aussi construire quelque chose en dehors », confie-t-elle via Le Parisien.

Son avenir, Marine le voit dans l’entreprise, convaincue que les qualités acquises sur les terrains peuvent servir ailleurs. Extrait:

« Les études, ce n’était pas mon fort mais je pense que mon expérience du haut niveau et les qualités que demande notre discipline peuvent s’accorder avec d’autres métiers. J’ai quelques contacts. Je vais prendre mon temps. »

Elle pourra compter sur le soutien de ses proches, notamment de son compagnon et de sa sœur jumelle, Romane.

Mais cette dernière, victime d’une commotion cérébrale en avril, manquera cruellement à l’appel de ce Mondial.

« Nous en avons beaucoup parlé bien sûr, souligne Marine. Au début, je craignais un peu sa réaction mais elle a très bien compris. Nos chemins vont se séparer mais nous resterons proches et je viendrai la voir jouer », explique Marine.

Le rugby des sœurs Ménager, championnes de France avec Lille puis Montpellier et victorieuses d’un Grand Chelem en 2018, s’apprête donc à entrer dans une nouvelle ère.

« Pour moi, ce sera une nouvelle vie mais nous ne serons pas très loin l’une de l’autre. Je serai sa supportrice et un de ces jours je viendrai peut-être la voir jouer avec un bébé dans les bras », conclut Marine, déjà tournée vers la suite.