C’est officiel depuis plusieurs semaines déjà : Brice Dulin a décidé de mettre un terme à sa carrière.

Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, ce-dernier a évoqué son avenir.

Alors qu’il ne pensait absolument pas devenir entraineur, le Stade Rochelais lui a proposé un poste au sein du staff technique.

Il s’est confié sur sa reconversion professionnelle. Extrait:

Je n’avais jamais envisagé cette piste. Ça ne me semblait pas évident même si, dès mes années au Racing, on me disait : « Toi, tu deviendras entraîneur. » Mais moi, je répondais : « Non, je finirai jamais coach. » À La Rochelle, Carmi (Romain Carmignani) et Talo (Rémi Tales) me disaient depuis un moment que j’avais quelque chose à apporter et ils me rongeaient avec ça. Au fil des séances vidéo, je me suis dit qu’ils avaient peut-être raison. Après, j’ai conscience que ce n’est pas parce que tu as été un joueur d’un certain niveau que ça fera de toi un bon entraîneur.

Je me laisse un ou deux ans pour voir si j’ai la capacité de faire ce métier, si j’ai la pédagogie nécessaire, si j’arrive à me faire entendre… C’est un gros retournement de situation mais, c’est à l’image de ma carrière qui s’est écrite avec des opportunités qui se sont présentées à moi sans prévenir. Je n’ai jamais pensé à partir des clubs où je suis passé, que ce soit Agen, Castres ou le Racing. À l’arrivée, je vais rester dans le milieu et je m’en réjouis.

Il devrait entrainer les Crabos. Extrait:

Ce devrait être avec les Crabos mais ce n’est pas encore finalisé.

Bien que sa carrière soit terminée, il ne compte pas arrêter le sport pour autant. Extrait:

En ce moment même, je suis encore au club à faire du cardio, c’est dire. J’aime être dans ce milieu. Et il y a encore deux semaines, quand j’arrivais sur le terrain, je claquais des drops-goals sans m’être échauffé. Comme un gamin.

Pour conclure, il évoque les regrets de sa carrière. Extrait:

Des regrets, bien sûr qu’il y en a. Quand je vois comment je fonctionne depuis sept ou huit ans, je me dis que j’aurais été plus performant si je m’y étais mis à fond plus tôt. J’ai commencé sur le tard et j’ai longtemps pris ça pour un jeu. Ce n’est pas que je n’étais pas sérieux mais je ne me rendais pas compte de ce que je vivais. Il y a le contexte qui a joué, aussi : à Agen, on voyait un doc une ou deux fois par semaine, il y avait un seul kiné, on jouait la Coupe d’Europe avec des jeunes, on visait le maintien, que l’on avait obtenu brillamment deux fois d’ailleurs…

Mais, et quand bien même je suis mauvais perdant, j’ai mis du temps à développer pleinement mon côté gagneur. Parmi les regrets, il y a aussi, comme je l’ai évoqué, toutes ces finales perdues (Top 14 2014, 2021 et 2023 ; Coupes d’Europe 2016 et 2021 ; Coupe d’automne des nations 2020). Mais je me dis que j’ai eu la chance de gagner des titres. Il y a de superbes joueurs qui n’ont jamais eu ce bonheur.