À Dunedin, la jeune équipe de France a défié les pronostics. Opposés aux redoutables All Blacks dans un stade couvert, bruyant et chargé de tension, les Bleus ont livré une prestation pleine de courage et d’engagement.

En dépit de l’absence de plusieurs cadres, ils ont tenu tête à la Nouvelle-Zélande jusqu’au coup de sifflet final, poussant les hommes de Scott Robertson à défendre bec et ongles dans leurs 22 mètres pour conserver une courte avance.

Côté néo-zélandais, la victoire ne masque pas les imperfections. Si les All Blacks ont fini par s’imposer dans ce premier test de la saison, le sélectionneur et ses joueurs n’ont pas quitté la pelouse totalement rassurés. La performance collective reste à peaufiner, mais ce succès difficilement acquis offre au groupe un surcroît de confiance à l’aube du deuxième match, programmé à Wellington.

Malgré des temps faibles, Cameron Roigard retient surtout pour Rugbypass la dynamique offensive des siens. Extrait :

« Oui, je pense qu’on a réussi à mettre pas mal de rythme, sous le toit, avec beaucoup d’adrénaline, et on a su se créer de vraies opportunités »

Le demi de mêlée des Hurricanes reconnaît néanmoins le mérite de l’adversaire, saluant l’engagement sans faille des Français. Extrait :

« On n’en a sans doute pas concrétisé autant qu’on aurait voulu, mais la France, c’est une équipe qui ne lâche jamais. Très engagée, peu importe les joueurs alignés. Il y avait des néophytes chez eux, mais aussi des gars expérimentés, et ils ont tous représenté leur pays avec fierté et détermination. »

Roigard insiste également sur la discipline mentale de son équipe face aux frustrations du jeu. Extrait :

« Je suis fier de la manière dont on est resté calmes malgré les essais refusés, sans se laisser frustrer. On a gardé le contrôle jusqu’au bout, et ça a fait la différence. »

À Wellington, les All Blacks devront hausser le ton. Car ces Bleus rajeunis, ambitieux et sans complexe ont prouvé qu’ils étaient prêts à jouer leur chance à fond. Et qu’en terre néo-zélandaise, rien ne leur faisait peur.