Camille Lopez raconte sa nouvelle vie très prenante : « Je n’ai pas envie de divorcer au bout de quatre mois ! »

Camille Lopez raconte sa nouvelle vie très prenante : « Je n’ai pas envie de divorcer au bout de quatre mois ! »

Le mercredi 10 septembre 2025 à 14:45 par David Demri

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Cet été, l’ouvreur Camille Lopez a mis un terme à sa carrière sportive.

Ce-dernier a intégré le staff technique de l’Aviron Bayonnais en tant que spécialiste du jeu au pied.

Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué en quoi consistait réellement son rôle. Extrait:

« Je suis sur l’aspect stratégique du jeu au pied. J’accompagne les buteurs. J’ai aussi l’aspect des sorties de camp. C’est hyper important aujourd’hui. C’est large, parce que ça concerne le jeu courant, la touche, la mêlée. Enfin, tout le monde m’intègre dans le système offensif. Même si Nick (Abendanon) a basculé sur un rôle d’entraîneur de la défense, on échange sur son secteur et il échange avec nous sur l’attaque, les trois-quarts. »

Il évoque son travail effectué avec l’ouvreur Joris Segonds. Extrait:

« Le but, c’est que ça reste fluide. Je ne vais rien lui changer ou lui apporter. Il a suffisamment d’expérience. Il a encore démontré, samedi, que tout roulait. Par rapport à des situations, on va débriefer stratégiquement, mais on le faisait un peu l’an passé.

Joris a suffisamment démontré qu’il avait un super-pouvoir avec cette longueur au pied et cette précision. Sur le côté tir au but, il peut et il faut qu’il aille chercher plus loin. J’ai discuté avec lui, en début de saison, par rapport à ce que je pouvais attendre sur des pourcentages, j’ai essayé de lui mettre un petit objectif pour le stimuler, tout simplement, mais je ne vais pas lui apprendre à buter. C’est un très grand buteur et je ne vais pas lui dire : « Lundi tu fais ci, mardi ça ». Avec Gareth (Anscombe), ils ont suffisamment d’expérience. »

Aussi, Camille Lopez a indiqué vouloir rester très proche des joueurs. La preuve : il continue de manger à la table des joueurs et non pas à la table du staff technique. Extrait:

« On a l’habitude de manger, le midi, avec une table du staff d’un côté et les joueurs de l’autre. J’ai demandé à Greg si c’était dérangeant que je mange avec les joueurs. Il m’a dit que non. Je ne suis pas décisionnaire, mais si je dois donner mon avis sur la composition d’équipe, ça ne me posera aucun problème. Si je dis un truc au staff en haut et qu’en bas, je dis l’inverse aux joueurs, ça ne peut pas marcher. Tant que tu es droit avec les mecs… »

Questionné sur la manière dont il a vécu le match contre l’USAP, il avoue que le stress était intense depuis le bord du terrain. Extrait:

« J’espère que tous les matchs ne seront pas comme ça. C’est dur. La frustration vient du fait que tu n’aies aucun impact, alors que quand tu joues, tu peux te lâcher. Je me suis quasiment cassé la voix sur le premier match contre Biarritz, mais ça ne sert à rien. Lorsque j’étais joueur, je n’entendais pas l’entraîneur qui criait sur le bord du terrain. Mais inconsciemment, tu le fais, car tu as l’impression d’être là, avec eux. Je ne savais pas comment agir, je ne l’ai pas calculé. C’est sorti naturellement. Des fois, ce n’est pas bon, car les bords de terrain sont bourrés de micros, des choses peuvent m’échapper, mais je suis novice, je ne maîtrise pas tout. »

Il explique ensuite que c’est Grégory Patat qui a décidé de le fixer sur la pelouse durant les matches. Extrait:

« Ce n’est pas moi qui ai décidé. C’est le boss. J’avais certains agissements qui pouvaient ne pas être bons lorsque je sortais du terrain et que j’étais derrière lui. Je pense qu’il s’est posé la question de me mettre en haut, mais Nick, qui était assistant terrain, a pris la défense et d’en haut, tu vois mieux. »

Cette nouvelle carrière de technicien va-t-elle le mener jusqu’à un poste de manager ? Il réagit. Extrait:

« Aujourd’hui, c’est tout frais et j’aime ça. C’est certain. Ma femme découvre une autre facette de moi. Le soir, j’essaye de fermer mon ordinateur le temps de manger avec les enfants, mais quand ils sont couchés, je le ré-ouvre. C’est le début, j’y vais à fond, mais c’est trop tôt pour parler de la suite. Est-ce que je vais devenir un grand entraîneur comme ceux que je côtoie ? C’est trop tôt pour le dire. Je l’espère, car j’aime ce sport. Pour le moment, je ne me vois pas du tout dans un autre rôle qu’adjoint. Je pense que je ne suis pas fait pour occuper un rôle comme Greg pour le moment. J’ai besoin de ce côté terrain, d’être avec les trois-quarts. »

Pour conclure, Camille Lopez explique ne pas vouloir s’éloigner de sa famille. Il ne veut pas divorcer. Extrait:

« Je le dis en rigolant, mais je l’ai au plus profond de moi : je n’ai pas envie de divorcer au bout de quatre mois. J’ai une belle famille, je ne veux pas tout perdre pour un changement de rôle. C’est un nouveau rythme, un équilibre à trouver. Quand tu as la tête dans le guidon, c’est ni bon pour le côté rugby, ni pour le côté famille. Mes enfants vont reprendre les activités sportives avec la rentrée, il faudra que je les amène si ma femme a des rendez-vous. Il faudra que je sois là pour assumer ce rôle de père qui existe toujours. »

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