Camille Lopez : « Sur le drop de Segonds contre Toulon, j’ai couru, j’ai tout lâché »
Camille Lopez : « Sur le drop de Segonds contre Toulon, j’ai couru, j’ai tout lâché »
Le lundi 6 octobre 2025 à 14:05 par David Demri
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Il a rangé les crampons, mais certainement pas la passion.
À 36 ans, Camille Lopez, ancien ouvreur international (28 sélections), vit une nouvelle aventure au sein du staff de l’Aviron Bayonnais.
Recruté cet été pour superviser le jeu au pied et les sorties de camp, l’ex-meneur de jeu découvre les coulisses d’un métier aussi exigeant que grisant. Mais surtout, terriblement stressant.
Depuis sa reconversion, Lopez avoue ressentir une pression qu’il n’avait jamais connue durant sa carrière.
Il s’est confié via L’équipe :
« Le stress est supérieur à celui que j’ai connu joueur. Quand tu es sur le terrain, tu le lâches au coup d’envoi. Sur le bord, c’est autre chose. J’ai du mal à canaliser mes émotions. Je bouge, je hurle, mais ça ne sert à rien, les joueurs ne m’entendent pas dans 99 % des cas ! » explique-t-il avec franchise.
Dimanche dernier, lors du succès arraché face à Toulon sur un drop décisif de Joris Segonds, l’ancien Clermontois s’est littéralement vidé sur le bord du terrain :
« Sur le drop, j’ai couru, j’ai tout lâché. J’ai ressenti une libération comme si j’étais encore joueur. »
Derrière ce feu intérieur, un constat : la fonction d’entraîneur ne s’arrête jamais :
« Ça ne s’arrête pas du matin au soir, la nuit aussi. Il m’arrive de mal dormir. Je ne suis pas encore à me lever pour prendre des notes, mais j’y viendrai peut-être. Les autres du staff m’ont dit que c’était normal. On se triture l’esprit sans cesse. »
S’il garde le goût du jeu et de la stratégie, Lopez apprend aussi à vivre avec cette nouvelle forme d’angoisse.
« Il faut que j’apprenne à couper, à faire du sport, à évacuer. Pour l’instant, je ne fais rien… et c’est catastrophique ! » plaisante-t-il.
Pourtant, il ne regrette rien :
« Je me régale. Je découvre une autre facette du rugby. C’est hyper enrichissant. Si je suis fait pour être entraîneur, tant mieux. Sinon, j’aurai au moins essayé. »
Toujours aussi passionné, mais désormais habité par un stress permanent, Camille Lopez vit pleinement cette deuxième vie sur les bords de la Nive — avec le même cœur qu’à ses plus belles heures sur le terrain.
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