Carl Hayman: « Impatient d’y être » (lnr.fr)

Carl Hayman: « Impatient d’y être » (lnr.fr)

Le mercredi 6 avril 2011 à 12:30 par David Demri

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Arrivé l’été dernier sur les bords de la Méditerranée, le pilier international néo-zélandais, Carl Hayman (31 ans) vit une première saison haletante sous les couleurs Rouge et Noir. Actuellement 7èmes du championnat, le pilier All Black et ses coéquipiers vont devoir, ce week-end, se pencher sur la HCUP et les quarts de finale, une première pour le club au muguet. Une compétition dans laquelle le néo-zélandais aimerait briller…
– Comment se passe votre acclimatation à la vie toulonnaise ?
Je me sens vraiment très bien à Toulon, c’est une belle ville, il y a le beau temps et les gens sont gentils. C’est un peu dommage que cette année nous n’ayons pas remporté plus de matches, mais il reste encore quelques journées de championnat, et aussi la Coupe d’Europe.
– Vous qui avez joué dans l’hémisphère Sud et en Angleterre, que pensez-vous du TOP 14 Orange ?
Le championnat de France est une compétition vraiment très relevée, tous les matches sont difficiles. C’est un championnat où l’on trouve de très bons clubs, la preuve, on peut voir aujourd’hui huit équipes se tenir en dix ou douze points, c’est très serré ! Physiquement, c’est très dur aussi, tous les groupes sont prêts physiquement et il n’y a aucun match facile.
– Quelles sont les différences entre le rugby du Sud et celui du Nord ?
J’ai regardé récemment le match entre les Crusaders et les Sharks… c’est une rencontre qui montre vraiment ce qu’est le rugby de l’hémisphère Sud. Les deux équipes allaient très rapidement d’un camp à l’autre, la vitesse est ce qui différencie principalement les deux championnats. Mais les règles sont différentes aussi, comme celles sur la zone de plaquage où les zones de ruck. Si les équipes du Sud sont aussi joueuses, c’est parce qu’il n’y a pas de relégation dans le Super 15. Toutes les équipes restent années après années. Chaque équipe a pour ambition de gagner, en jouant bien et en allant vers l’avant. Ici, il y a des montées, des descentes, tous les points comptent. On attaque pour avoir le bonus offensif, mais certaines équipes tentent vont aussi moins attaquer pour ne pas perdre. Ce sont vraiment des championnats différents.
– Que représente le Rugby Club Toulonnais pour vous ? Est-il connu également dans les pays du Sud ?
Le RCT et sa ville, sont pour moi ce qui représente le mieux la culture rugby. En France, Toulon a une vraie histoire, c’est un grand club qui a connu les succès. La ville est remplie de passionnés ; Toulon aime et vit pour le rugby. Je pense que s’il y a autant de joueurs qui viennent ici, c’est pour l’engouement qu’il y a autour du club. Venir à Toulon, c’est une expérience formidable pour les joueurs du Sud, tout est différent. Avant de signer à Toulon, Tana Umaga m’avait donné de nombreux conseils et m’avait convaincu de venir dans le championnat. Mon ami Carl Hoeft, de Castres, m’avait aussi apporté sa connaissance du championnat, il m’avait dit que le rugby était différent, plus difficile, surtout physiquement.
– Comment avez-vous vécu cette première Coupe d’Europe avec à la clé la première qualification du RCT ?
Tout le groupe est vraiment très, très content de cette qualification. C’est vraiment énorme d’être parvenus à sortir de la poule. Je connaissais la Coupe d’Europe avec mon ancienne équipe des Falcons de Newcastle, mais ce n’était que l’Amlin Challenge Cup. La HCUP, c’est vraiment autre chose, ce sont toutes les meilleures équipes, tous les plus grands joueurs. C’est un bonheur de pouvoir jouer ce genre de matches.
– La poule était compliquée (NDLR : Munster, London Irish, Ospreys), pensiez-vous sortir premier ?
Je pense qu’avoir gagné à l’extérieur contre les London Irish a été le facteur principal de notre qualification. Dans les poules serrées, il faut savoir être intraitable à domicile, tout en grappillant des points à l’extérieur. Les victoires à domicile comptent, mais celle à l’extérieur nous a offert la qualification. C’était le but de l’équipe de passer en quart de finale.
– Parlez-nous de la double confrontation face au Munster…
La rencontre de phase aller contre le Munster était ma première avec le RC Toulon en HCUP, c’était dur pour moi puisque nous n’avions vraiment pas bien joué. J’ai trouvé que ça jouait vraiment très vite, c’était encore plus dur que le TOP 14 Orange. Mais après cette rencontre, nous avons commencé à jouer de mieux en mieux dans cette compétition. On savait que la qualification était encore à portée de main. Il fallait juste réaliser de gros matches. Au retour, on a montré de belles valeurs, on a produit un gros match et on a réussi à se qualifier. C’est une récompense pour le groupe.
– La Coupe d’Europe est-elle devenue un réel enjeu sportif ?
Les supporters, les joueurs, comme les dirigeants voudraient en priorité remporter le TOP 14 Orange. C’est un titre attendu par le club et la ville depuis de nombreuses années. Mais pour moi, l’important c’est de remporter un titre. Si nous arrivons à gagner la HCUP, ça serait génial ! Le TOP 14 Orange est une compétition beaucoup plus dure à gagner, mais c’est plus valorisant puisqu’elle représente l’aboutissement d’un travail fait sur toute l’année. C’est un titre surement plus difficile à décrocher aussi.
– Comment préparez-vous le quart de finale face à l’USAP ?
Nous allons rester concentrés jusqu’au match. Il ne faudra pas essayer de le « jouer » avant le coup d’envoi. L’important c’est de réaliser une bonne semaine de travail avant cette grosse rencontre. Un quart de finale n’est pas un match comme un autre, je suis certain que tout le monde sera dedans.
– Jouer en Espagne, dans un stade encore inconnu, met-il plus de pression sur les joueurs Perpignanais ?
Je ne sais pas s’ils auront plus de pression, mais il y aura énormément de monde dans le stade. On m’a parlé de 45.000 personnes présentent à Barcelone. Beaucoup de supporters du RC Toulon vont venir nous soutenir aussi. Ce sera une grande journée pour le rugby, dans un grand stade. C’est une pression supplémentaire, peut-être, mais j’adore ce genre de rencontres. C’est une ambiance différente, une ambiance de gros match. Je suis impatient d’y être.
– Que pensez-vous de l’équipe de Perpignan ?
L’USA Perpignan est une très bonne équipe qui reste sur de très bons matches en championnat. A l’aller, nous avions dû sortir un très gros match pour arriver à les battre à Aimé Giral. Je m’en souviens très bien puisque la semaine d’avant, nous avions encaissé une très lourde défaite à Toulouse, et que pour préparer ce match, nous avions fait un gros stage près de Perpignan. Après la rencontre face aux Catalans, nous avions réussi de belles performances. Il faudra faire attention à cette équipe qui est en pleine confiance en ce moment.
– Est-ce que les objectifs en Coupe d’Europe ont changé ?
La victoire finale reste bien évidemment l’objectif du club en HCUP, mais le TOP 14 Orange est également un gros objectif. Si on a les moyens de faire les deux…

Arrivé l’été dernier sur les bords de la Méditerranée, le pilier international néo-zélandais, Carl Hayman (31 ans) vit une première saison haletante sous les couleurs Rouge et Noir. Actuellement 7èmes du championnat, le pilier All Black et ses coéquipiers vont devoir, ce week-end, se pencher sur la HCUP et les quarts de finale, une première pour le club au muguet. Une compétition dans laquelle le néo-zélandais aimerait briller…

– Comment se passe votre acclimatation à la vie toulonnaise ?

Je me sens vraiment très bien à Toulon, c’est une belle ville, il y a le beau temps et les gens sont gentils. C’est un peu dommage que cette année nous n’ayons pas remporté plus de matches, mais il reste encore quelques journées de championnat, et aussi la Coupe d’Europe.

– Vous qui avez joué dans l’hémisphère Sud et en Angleterre, que pensez-vous du TOP 14 Orange ?

Le championnat de France est une compétition vraiment très relevée, tous les matches sont difficiles. C’est un championnat où l’on trouve de très bons clubs, la preuve, on peut voir aujourd’hui huit équipes se tenir en dix ou douze points, c’est très serré ! Physiquement, c’est très dur aussi, tous les groupes sont prêts physiquement et il n’y a aucun match facile.

– Quelles sont les différences entre le rugby du Sud et celui du Nord ?

J’ai regardé récemment le match entre les Crusaders et les Sharks… c’est une rencontre qui montre vraiment ce qu’est le rugby de l’hémisphère Sud. Les deux équipes allaient très rapidement d’un camp à l’autre, la vitesse est ce qui différencie principalement les deux championnats. Mais les règles sont différentes aussi, comme celles sur la zone de plaquage où les zones de ruck. Si les équipes du Sud sont aussi joueuses, c’est parce qu’il n’y a pas de relégation dans le Super 15. Toutes les équipes restent années après années. Chaque équipe a pour ambition de gagner, en jouant bien et en allant vers l’avant. Ici, il y a des montées, des descentes, tous les points comptent. On attaque pour avoir le bonus offensif, mais certaines équipes tentent vont aussi moins attaquer pour ne pas perdre. Ce sont vraiment des championnats différents.

– Que représente le Rugby Club Toulonnais pour vous ? Est-il connu également dans les pays du Sud ?

Le RCT et sa ville, sont pour moi ce qui représente le mieux la culture rugby. En France, Toulon a une vraie histoire, c’est un grand club qui a connu les succès. La ville est remplie de passionnés ; Toulon aime et vit pour le rugby. Je pense que s’il y a autant de joueurs qui viennent ici, c’est pour l’engouement qu’il y a autour du club. Venir à Toulon, c’est une expérience formidable pour les joueurs du Sud, tout est différent. Avant de signer à Toulon, Tana Umaga m’avait donné de nombreux conseils et m’avait convaincu de venir dans le championnat. Mon ami Carl Hoeft, de Castres, m’avait aussi apporté sa connaissance du championnat, il m’avait dit que le rugby était différent, plus difficile, surtout physiquement.

– Comment avez-vous vécu cette première Coupe d’Europe avec à la clé la première qualification du RCT ?

Tout le groupe est vraiment très, très content de cette qualification. C’est vraiment énorme d’être parvenus à sortir de la poule. Je connaissais la Coupe d’Europe avec mon ancienne équipe des Falcons de Newcastle, mais ce n’était que l’Amlin Challenge Cup. La HCUP, c’est vraiment autre chose, ce sont toutes les meilleures équipes, tous les plus grands joueurs. C’est un bonheur de pouvoir jouer ce genre de matches.

– La poule était compliquée (NDLR : Munster, London Irish, Ospreys), pensiez-vous sortir premier ?

Je pense qu’avoir gagné à l’extérieur contre les London Irish a été le facteur principal de notre qualification. Dans les poules serrées, il faut savoir être intraitable à domicile, tout en grappillant des points à l’extérieur. Les victoires à domicile comptent, mais celle à l’extérieur nous a offert la qualification. C’était le but de l’équipe de passer en quart de finale.

– Parlez-nous de la double confrontation face au Munster…

La rencontre de phase aller contre le Munster était ma première avec le RC Toulon en HCUP, c’était dur pour moi puisque nous n’avions vraiment pas bien joué. J’ai trouvé que ça jouait vraiment très vite, c’était encore plus dur que le TOP 14 Orange. Mais après cette rencontre, nous avons commencé à jouer de mieux en mieux dans cette compétition. On savait que la qualification était encore à portée de main. Il fallait juste réaliser de gros matches. Au retour, on a montré de belles valeurs, on a produit un gros match et on a réussi à se qualifier. C’est une récompense pour le groupe.

– La Coupe d’Europe est-elle devenue un réel enjeu sportif ?

Les supporters, les joueurs, comme les dirigeants voudraient en priorité remporter le TOP 14 Orange. C’est un titre attendu par le club et la ville depuis de nombreuses années. Mais pour moi, l’important c’est de remporter un titre. Si nous arrivons à gagner la HCUP, ça serait génial ! Le TOP 14 Orange est une compétition beaucoup plus dure à gagner, mais c’est plus valorisant puisqu’elle représente l’aboutissement d’un travail fait sur toute l’année. C’est un titre surement plus difficile à décrocher aussi.

– Comment préparez-vous le quart de finale face à l’USAP ?

Nous allons rester concentrés jusqu’au match. Il ne faudra pas essayer de le « jouer » avant le coup d’envoi. L’important c’est de réaliser une bonne semaine de travail avant cette grosse rencontre. Un quart de finale n’est pas un match comme un autre, je suis certain que tout le monde sera dedans.

– Jouer en Espagne, dans un stade encore inconnu, met-il plus de pression sur les joueurs Perpignanais ?

Je ne sais pas s’ils auront plus de pression, mais il y aura énormément de monde dans le stade. On m’a parlé de 45.000 personnes présentent à Barcelone. Beaucoup de supporters du RC Toulon vont venir nous soutenir aussi. Ce sera une grande journée pour le rugby, dans un grand stade. C’est une pression supplémentaire, peut-être, mais j’adore ce genre de rencontres. C’est une ambiance différente, une ambiance de gros match. Je suis impatient d’y être.

– Que pensez-vous de l’équipe de Perpignan ?

L’USA Perpignan est une très bonne équipe qui reste sur de très bons matches en championnat. A l’aller, nous avions dû sortir un très gros match pour arriver à les battre à Aimé Giral. Je m’en souviens très bien puisque la semaine d’avant, nous avions encaissé une très lourde défaite à Toulouse, et que pour préparer ce match, nous avions fait un gros stage près de Perpignan. Après la rencontre face aux Catalans, nous avions réussi de belles performances. Il faudra faire attention à cette équipe qui est en pleine confiance en ce moment.

– Est-ce que les objectifs en Coupe d’Europe ont changé ?

La victoire finale reste bien évidemment l’objectif du club en HCUP, mais le TOP 14 Orange est également un gros objectif. Si on a les moyens de faire les deux…

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  1. Morzan 6 avril 2011 at 13h

    Allez Carl, réveille toi et fais nous avancer à chaque maul, fais nous gagner chaque mêlée .. t'es un bon mec, et tu peux redevenir le grand joueur que t'étais avant.

  2. Georges 6 avril 2011 at 14h

    :)Salut..CARLITO…fais comme les autres pilars..tant pis s'ils ne seront jamais champions du Monde..ou comme toi le meilleur pilier droit mondial…pousse en traviole…lis ce qu'a dit sur le Midol de ce lundi Graham HENRY..te le citons stricto-sensu…" les poussées des piliers droits européens NE SONT PLUS REGLEMENTAIRES. Ils convergent vers leur talonneur pour faire pression sur le pilier gauche adverse.C'est ce qu'il nous est arrivé en Italie en 2009. Or..LE BOARD STIPULE QU'UNE POUSSEE DOIT ETRE AXIALE "…fais comme les autres…içi tu es dans l'hexagone…fais taire tes détracteurs car tu es toujours le meilleur pilar droit au Monde !!!!! allez TOULON 🙂

  3. Didier de Sèt 6 avril 2011 at 14h

    Mais Carl est un grand joueur de rugby…le problème réside dans la conception franco-toulonnaise d'un grand pilier et la conception néozelandaise (et australienne avec par exemple le talon australien du match de la "branléee parisienne de l'EDF"qui s'est fait "destroncher" en mélée mais qui a etait présent dans le jeu comme un 4eme troisieme ligne…voire parfois comme un 3eme centre!!)

    Personnellement je n'ai pas vu la totalité des matchs d'Haymann cette année mais j'ai pas souvenir de match ou il se soit fait "destroncher"…sa façon de jouer c'est tenir en mélée sur les 10 mn de mélée par match pour avoir encore de l'énergie pour etre présent dans les placages, rucks etc des 70 mn restantes.

  4. Georges 6 avril 2011 at 14h

    Vrai..le Sétois…nous en sommes encore au vieil adage..no scrum no win….beaucoup oublient que le rugby évolue et qu'il va falloir…l'aérer !!..le problème reste que notre corps arbitral Français détient le pompon dans..l'immobilisme et le conservatisme…n'a pas encore assimilé les règles du board…ou fait semblant de ne pas les comprendre…on verra samedi en Catalogne comment Monsieur ROLLAND va réagir à la poussée..par exemple…d'un MAS !!??…JONNY..prépare toi..une intime conviction que tu vas être à l'ouvrage !!!!! allez TOULON 🙂

  5. Trompette 6 avril 2011 at 18h

    Le RCT est capable de battre n'importe quelle équipe ! mais aussi de perdre contre n'importe quelle équipe…

  6. rct-fan 7 avril 2011 at 00h

    Le problème, c'est qu'il ne va pas jouer se match… Moi je dit que PSA choisira CONTE et LOBBE (ce qui n'est pas aberrant d’ailleurs)mais cette règles est vraiment pourri!

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