Le contrat du pilier Toulonnais Carl Hayman arrive à terme en juin prochain. Si le staff Toulonnais souhaite le prolonger une ultime saison, le joueur Néo-Zélandais hésite à poursuivre une dernière année ou à mettre un terme à sa carrière.

Interrogé par L’équipe, Carl Hayman avoue mettre plus de temps à récupérer après les matches. Il lui faut en moyenne quatre jours pour retrouver toutes ses forces après un match. Extrait:

« Si je fais un match entier le samedi, je récupère complètement le mercredi ou le jeudi. Là, on est mardi, ça va, mais j’ai joué seulement cinquante minutes contre Clermont. Si j’ai un souci, Bernard Laporte et Jacques Delmas me gèrent. Ils me connaissent, ils savent que ce n’est pas du cinéma. Mais c’est plus dur pour moi. Quand tu es jeune, tu peux faire le troisième mi-temps et courir dix kilomètres le dimanche matin. Maintenant, ça ne m’arrive plus. Avec tous ces matches, il faut être en forme chaque week-end. »

L’ex pilier des Blacks est conscient que le club attend une réponse rapide de sa part, afin de savoir s’il doit se mettre à la recherche d’un pilier pour le remplacer. Il promet de donner une réponse définitive avant Noël, et précise à quel point le choix est difficile. Extrait:

« Je voudrais essayer de continuer. Mais si je suis capable de faire un an de plus, c’est pour jouer, tout donner, pas pour rester dans le groupe et parler. Ça, ce n’est pas pour moi. Je vais bientôt prendre une décision. Il faut que le club sache s’il doit chercher un pilier droit. Je me donne jusqu’à Noël. Mais si je dis stop, ce sera stop. C’est un choix difficile. Je ne suis pas quelqu’un d’anxieux mais, en ce moment, je suis perturbé. Avec ma femme, on en parle souvent: stop ou pas ? Qu’est ce qu’on va faire ? Où on va aller ? Ça change tous les jours. C’est beaucoup plus difficile pour nous de décider de retourner en Nouvelle-Zélande aujourd’hui que d’en partir il y a huit ans. En presque cinq ans à Toulon, on s’est fait beaucoup d’amis. Ma fille aînée, Sophie est née ici, parle français à la crèche toute la journée. Si elle est parfaitement bilingue, sans accent, d’ici deux ans elle sera en avance sur beaucoup de gens. »

Une fois par semaine, Carl Hayman se rend aux entraînements du club de la Vallée du Gapeau afin de donner des conseils. Un premier pas dans le monde des entraîneurs. Extrait:

« C’est une bonne expérience de vivre le rugby amateur en France, de voir comment ça fonctionne. Quand je peux, je vais aux matches. C’est chaud dans les vestiaires ! Moi, je ne me tape pas la tête contre les murs. Je les corrige… Mais c’est bien de voir ça, tu peux mieux comprendre l’histoire du rugby français Je prépare le diplôme d’entraîneur  jusqu’en juin. Ensuite, il y a le DES qui se passe à Marcoussis. Si je suis encore en France, je pense le faire. »

Par ailleurs, le joueur Varois n’écarte pas une éventuelle collaboration avec Jacques Delmas pour gérer les avants du RCT. Extrait:

« Oui, c’est possible. J’ai ça dans un coin de la tête. Il faut que Jacques Delmas soit d’accord, mais il est assez ouvert pour travailler avec d’autres personnes. Je veux transmettre, j’aime ça. »

Pour conclure, il affirme qu’en cas de départ en Nouvelle-Zélande, il ne reviendra plus en France, sauf pour de rapides vacances. Extrait:

« La Nouvelle-Zélande, c’est très loin. Si on décide d’y retourner, il n’y aura jamais de retour, à part quelques fois en vacances. Si on repart, on rentre et on ferme le livre. »