Le déplacement à Ernest-Wallon a viré au cauchemar pour Castres. Battus sans appel par Toulouse (59-12), les Tarnais ont encaissé un sévère 40-0 après la pause. Comme si cette humiliation ne suffisait pas, le CO a perdu sur blessure son deuxième ouvreur en une semaine.

Au coup de sifflet final, le constat était brutal.

« Quand tu en prends 60…, reconnaissait Mathieu Babillot. Notre deuxième période est juste catastrophique en termes de discipline et d’intensité. Maintenant, on va juste se taire et retourner au boulot pour réagir face au Racing la semaine prochaine. »

Avec trois défaites en quatre journées, Castres glisse à une inquiétante 11e place. Les bonus défensifs ramenés de Pau (15-17) et Toulon (16-12), puis le succès contre Bayonne (48-17), n’effacent pas l’impression laissée : une équipe dépassée dans l’engagement et incapable de rivaliser avec un Stade Toulousain intraitable.

Mais le pire concerne l’ouverture.

Déjà amputé de Louis Le Brun, gravement touché au genou et condamné à une longue absence, le CO a vu Pierre Popelin quitter le terrain au bout de 22 minutes, victime d’une douleur à l’ischio-jambier.

« La gravité ? On verra avec des examens, expliquait Xavier Sadourny via L’équipe. Pierre a fait une très bonne entame, il a réussi à mettre de la vitesse, mais je ne pense pas que sa sortie ait changé ce match. On a trop subi ensuite. »

Derrière, Théo Chabouni a dû dépanner sans pouvoir freiner la marée rouge et noire. Dans l’effectif, il ne reste qu’un seul ouvreur de métier : le jeune Louka Guilhot, 19 ans, encore inexpérimenté au plus haut niveau.

« On est à flux tendu sur ce poste, mais c’est comme ça. À nous de faire en sorte que ça ait le moins d’impact possible », souffle Sadourny.

Castres attend désormais l’arrivée d’Enzo Hervé, joker médical en provenance de Toulon, pour redonner de la stabilité à un poste décimé.

Comme l’a révélé L’équipe, Enzo Hervé devrait rapidement rejoindre le Castres Olympique en tant que joker médical, lui qui n’a pas été retenu sur la feuille de match pour défier Bayonne, ce dimanche soir.

Mais après un tel naufrage, c’est tout le collectif qui doit réagir vite pour ne pas s’enfoncer encore davantage.