Catinot:«L’amalgame n’a pas pris» (L’equipe.fr)

Catinot:«L’amalgame n’a pas pris» (L’equipe.fr)

Le vendredi 24 septembre 2010 à 18:15 par David Demri

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Dans sa course pour le maintien, Bourgoin retrouve Toulon vendredi soir (20h45). Mais Eric Catinot admet avoir mésestimé les conséquences psychologiques de la saison passée. Pour le coentraîneur du CSBJ, l’amalgame avec les nouveaux joueurs n’a pas pris.

«Eric Catinot, la situation de Bourgoin semble de plus en plus critique…
La dernière journée, malgré une lourde défaite à Paris (51-20), nous a plutôt été favorable. Dans la mesure où l’on a conscience qu’on joue un Championnat à trois avec nos amis Rochelais et Agenais. C’est à notre tour de recevoir Toulon puis Brive. L’objectif est de ne plus perdre à domicile.

Mais quels ont été vos motifs de satisfaction au terme de cette sévère défaite subie au Racing ?
Dans leur globalité, les cinquante premières minutes nous ont plu. On est très proches au score. On les perturbe en les déplaçant. On a une conquête satisfaisante. Même si on a un peu de déchets dans notre façon de tenir le ballon, on reste dans le coup et c’est un contenu intéressant. Par contre, on ne peut pas occulter le fait, et ce n’est pas la première fois que ça nous arrive, qu’on a lâché le match dès que les Parisiens ont pris le large. Pour l’instant, on n’a pas prouvé qu’on pouvait rivaliser sur quatre-vingt minutes.

Un vrai problème de cohésion

«On a sans doute mésestimé le fait que ceux qui avaient connu la saison dernière n’avaient pas complètement récupéré sur le plan mental. Aujourd’hui, l’amalgame avec les nouveaux n’a pas pris.»

Vous avez le sentiment de revivre encore une fois le même cauchemar ?
L’année dernière, on a évolué sous pression avec ce problème de licence et il était normal, lors de match à l’extérieur, qu’il y ait une certaine passivité. Mais on avait su se fixer des objectifs, comme la victoire au Racing (17-18). Cette année, notre préparation a été perturbée par l’arrivée retardée de recrues et les nouvelles médiatiques ne nous rassuraient pas. On a sans doute mésestimé le fait que ceux qui avaient connu la saison dernière n’avaient pas complètement récupéré sur le plan mental.

Le groupe berjallien est donc particulièrement affecté ?
C’est plus compliqué qu’on ne le pensait. On a perdu des joueurs qui véhiculaient une certaine identité, une certaine valeur. Des gens qui se sont battus sur et en dehors du terrain pour que le club survive. Aujourd’hui, l’amalgame avec les nouveaux n’a pas pris. Je pense à ces deux piliers (Ruan Du Preez et Wessel Roux) qui sont arrivés tard mais aussi Nadolo et Va’Aulu qui ne parlent pas français. Le vrai problème se trouve au niveau de la cohésion. Les gens doivent se concentrer sur les objectifs collectifs du club et peut-être un peu moins sur les performances individuelles.

«C’est vrai qu’il y a moins de leadership dans l’équipe. Mais si on s’impose face à Toulon puis contre Brive, ce sera très difficile de venir nous chercher.»

Vous avez malgré tout un début de solution pour sauver le CSBJ de la relégation ?
On n’invente rien non plus. La nouvelle règle au sol qui ne permet plus de ralentir les ballons, et de les récupérer, oblige à déplacer le ballon. Et je crois qu’on sait faire. On voit très bien qu’on déplace le jeu mais c’est un changement culturel à Bourgoin qui ne se fait pas de façon linéaire. Avec Xavier (Péméja), on est persuadé que ce n’est pas le potentiel ou le jeu de l’équipe qui est à remettre en question. Mais on a un besoin urgent de retrouver plus d’automatismes, plus d’envie de se sacrifier l’un pour l’autre. Quand les matches deviennent difficiles à l’heure de jeu, on a l’impression que notre jeu se liquéfie complètement. C’est vrai qu’il y a moins de leadership dans l’équipe avec les absences sur blessure d’Olivier Milloud, Julien Frier ou Michaël Forest.

«Ecrire une première ligne à notre histoire»

Que faut-il alors attendre de Bourgoin face à Toulon vendredi soir ?
Notre capacité à se transcender pour accomplir un exploit ! On sait bien que Toulon nous est intrinsèquement supérieur. Ils sont en plus sur la voie du renouveau. On persuade nos joueurs qu’il faut écrire une première ligne à notre histoire. On a besoin d’un élément fédérateur pour consolider notre groupe et mettre la pression sur nos concurrents directs. C’est une grande occasion de faire un pas vers le maintien. Si on s’impose face à Toulon puis contre Brive, ce sera très difficile de venir nous chercher…»

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