La semaine n’a pas été simple pour l’AS Béziers Hérault. Sanctionnés de deux points au classement par la Commission de contrôle des championnats professionnels, les Biterrois ont vu leur situation sportive se tendre un peu plus. Mais plutôt que de s’attarder sur cette décision, le club a choisi une autre voie : celle de la réaction immédiate.

Jeudi soir, au stade Raoul-Barrière, Béziers accueille ni plus ni moins que le leader de Pro D2, Vannes, pour la dernière levée du championnat avant la coupure. Un défi immense, presque idéal pour tenter de faire oublier les remous extra-sportifs.

La perte de points a forcément marqué les esprits. Elle a aussi servi d’électrochoc dans le vestiaire. Cette semaine, le message a été clair : se recentrer sur le jeu, sur l’engagement et sur ce qui peut encore être maîtrisé, à savoir la performance sur le terrain.

Face à eux, les Vannetais arrivent avec le statut de leader et une dynamique solide. Autant dire que Béziers n’aura rien à perdre. À domicile, devant son public, l’ASBH veut transformer cette situation délicate en source de motivation.

Interrogé via Midi Olympique, l’ancien talonneur du Rugby Club Toulonnais, Yanis Boulassel s’est confié.

Il a tout d’abord parlé des deux points retirés au classement. Extrait:

« Nous ne maîtrisons pas ces décisions. Cela ne nous concerne pas directement, même si c’est pour le club. On prend cela en pleine tête, mais comme je le répète, on est tous très unis. On joue depuis longtemps ensemble, et si c’est très compliqué parfois, on va tout mettre en place pour maintenir le club et faire en sorte d’être mieux avant les fêtes. »

Il a ensuite fait le point sur la situation de son club. Extrait:

« La semaine fut courte, et si nous commençons par baisser la tête, cela sera complexe. On a des leaders pour ça, puis contre Provence, on a relevé malgré tout du positif, car dans l’engagement et tout ce que l’on met, on est jamais en dedans. »

Pour conclure, il ne mâche pas ses mots pour évoquer le match à venir contre Vannes. Extrait:

« C’est un match de rugby, ils peuvent avoir tous les internationaux du monde, ça sera la même guerre que l’on mettra. Le tarif il est toujours le même, pour essayer d’accrocher le match. Je pense que cette saison, dès que l’on croise des grosses équipes, inconsciemment on se prépare d’une autre façon. C’est dommage, mais dès que l’on a un petit peu peur, on met peut-être une autre disquette dans la tête. Face à Brive récemment, on avait su le faire, j’espère qu’on sera en mesure de le rééditer contre Vannes. »