Ce joueur Bayonnais craint pour sa santé et sa carrière

Ce joueur Bayonnais craint pour sa santé et sa carrière

Le lundi 22 septembre 2025 à 23:56 par David Demri

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De retour à la compétition ce week-end à Castres après un protocole commotion, Baptiste Chouzenoux a livré ses impressions et ses inquiétudes dans 100% Rugby sur ICI Pays Basque.

Un retour attendu

Le troisième ligne de l’Aviron Bayonnais, incontournable par son leadership et sa régularité, a enfin retrouvé le terrain.

Entré en jeu 26 minutes lors de la lourde défaite à Pierre-Fabre (48-17), il confie avoir appréhendé ce retour avec méthode :

« Je me suis senti bien, j’ai passé la semaine à me tester pour monter crescendo, pour voir si j’étais capable de jouer, et tout s’est bien passé. On réfléchit toujours un petit peu avant le match, mais une fois qu’on y est, on n’y pense plus. »

Victime d’une commotion dès le match de préparation contre Toulouse le 21 août, le joueur avait pris lui-même la décision de sortir :

« Contre Toulouse, c’est moi qui prends la décision, parce qu’on n’avait pas de protège-dents. C’est par précaution parce que je ne me sentais pas très bien. »

Une fragilité assumée

À 31 ans, Chouzenoux sait que son corps a déjà encaissé de nombreux chocs.

« Je suis suivi, je sais que c’est une fragilité chez moi. J’en ai fait pas mal dans ma carrière et j’ai toujours récupéré rapidement. Mais je me suis rendu compte qu’au fil des coups que je prends, j’ai la sensation d’être de plus en plus fragile, et que les symptômes traînent un peu plus après les commotions. Des maux de tête, un peu d’étourdissement, des migraines… Peut-être que je me fais des idées aussi, c’est vrai, mais ça peut être inquiétant. »

Il revient notamment sur sa dernière saison au Racing, marquée par des gênes persistantes malgré des examens rassurants, et sur un barrage de Top 14 douloureux à Clermont, qui l’avait privé d’une demi-finale historique à Lyon contre Toulouse :

« C’est un regret. Ça restera un regret à vie d’avoir loupé ce match, mais voilà, c’est aussi les nouvelles règles : si le protège-dents sonne, je loupe le test, c’est comme ça. Forcément, ça m’a frustré de louper ce match-là, mais si c’était arrivé en cours de saison, peut-être que j’aurais bien apprécié un petit match pour souffler. »

Une problématique de santé à long terme

Conscient des dangers, le Bayonnais ne se voile pas la face mais garde un regard lucide sur l’évolution du rugby.

« Le rugby, c’est un sport de contact, ça va vite, et on ne peut pas tout contrôler. Mais je pense que ces nouvelles règles sont positives pour la suite dans le monde du rugby, parce que ça va être un vrai problème. »

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