Ce joueur de l’UBB a craint le pire : « Tout avait pété dans mon poignet »
Ce joueur de l’UBB a craint le pire : « Tout avait pété dans mon poignet »
Le jeudi 12 juin 2025 à 23:36 par David Demri
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À l’Union Bordeaux-Bègles, Cyril Cazeaux s’impose comme un véritable monument. International français et pilier de l’équipe, le deuxième ligne, plus solide que jamais, impressionne malgré une blessure au poignet qui aurait pu mettre fin à sa carrière.
Remontons à la saison 2020-2021 : alors que l’UBB domine le Top 14, Fabien Galthié repère ce joueur puissant et régulier. Le sélectionneur, en quête de talents atypiques pour préparer la Coupe du monde 2023, lui offre sa chance. Cyril Cazeaux décroche ainsi quatre sélections, disputant notamment un match de l’Autumn Nations Cup, un Crunch dans le Tournoi des 6 Nations, et deux rencontres lors de la tournée australienne.
Pourtant, depuis, plus aucune convocation. Interrogé sur cette absence prolongée, le Bordelais se confie via Midi Olympique :
« J’ai connu les Bleus en 2021 notamment mais j’ai eu une grosse blessure au poignet juste après […] Cela m’a mis un coup d’arrêt. À ce moment-là, j’ai laissé passer le train. J’ai loupé tous ces beaux moments qu’ils ont vécus. Je suis reparti d’en bas et j’essaie de donner le plus possible avec Bordeaux pour essayer de retaper à la porte. »
Une blessure au poignet qui en dit long
Ce que Cyril ne dévoile pas immédiatement, c’est l’ampleur de sa blessure.
Le Landais d’origine raconte :
« Je suis déjà très heureux de continuer de jouer car j’aurais pu réellement arrêter le rugby. Tout avait pété dans mon poignet. J’avais le ligament scapholunaire rompu avec de l’arthrose partout. J’avais joué six ans comme ça et sur un match, un mec m’avait tapé sur le poignet pendant que je portais en touche. Ça m’a tout fait bouger. Du coup, on m’a enlevé une rangée d’os à la main et on m’a mis une plaque pour me stabiliser. Je ne peux plus bouger le poignet désormais. Heureusement, c’est à gauche et je suis droitier. »
Au sein d’une équipe qui privilégie un jeu rapide et de haute intensité, Cazeaux fait preuve d’une mobilité étonnante pour un deuxième ligne. « Ça ne me dérange pas d’autant courir car je suis assez mobile comme deuxième ligne. Mais c’est vrai que le staff nous en demande de plus en plus. Il y a pas mal de tâches à faire, pas mal de déplacements. C’est ce qui fait la différence parce que quand tu arrives à te déplacer, tu fais déplacer les autres en face. C’est comme cela que tu perturbes les défenses et que tu crées des espaces pour les trois-quarts. »
Un pilier historique en pleine maturité
Après plus d’une décennie à l’UBB, où il a été témoin de l’évolution spectaculaire du club, Cazeaux se considère comme un homme de l’ombre, fidèle et travailleur. Il rappelle : « L’année où je suis arrivé, le club jouait la coupe d’Europe pour la première fois. Nous avons été aux portes du top 6 pendant trois ou quatre ans, en finissant toujours à quelques petits points de la qualification. C’est vrai que l’évolution du club a été énorme. En 2015, on avait simplement un préfabriqué au bout du parking ! Le club évolue, il grandit petit à petit. Il nous manque une chose pour arriver à l’objectif que tout le monde veut… »
Cette saison, son engagement porte ses fruits avec un record personnel de quatre essais inscrits, autant que durant ses neuf premières années sous le maillot bordelais. « C’est une année record pour moi ! Normalement, c’est un essai tous les deux ou trois ans. Après, je constate que j’ai marqué deux essais en bout de ligne et je trouve que c’est quand même plus facile de marquer à l’aile. »
Son entraîneur Yannick Bru loue son état de forme exceptionnel :
« Je l’ai trouvé bon. On est habitué à voir Cyril faire de grosses fins de matchs. Là, il a démarré fort. On sait qu’il est un joueur de très haut niveau, qui arrive à pleine maturité. Il peut se fixer des objectifs élevés car c’est un très bon joueur. »
Malgré un poignet figé, Cyril Cazeaux est la preuve vivante que la force de caractère et la résilience font aussi partie du jeu.
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J’aurai bien aimé l’avoir chez nous lui. Il a pas un nom ronflant,mais c’est un joueur de devoir c.omme on aime à Toulon
Pour moi c’est LE meilleur sec.onde latte (JIFF) du championnat. De par sa régularité, sa mobilité, sa capacité à franchir, son explosivité. C’est une perle ce mec