Longtemps perçu comme un joueur rugueux, difficile à manœuvrer dans un ruck mais souvent sanctionné, Baptiste Pesenti semble avoir trouvé un second souffle. Le deuxième ligne a bâti sa réputation sur la dureté et l’impact.

Mais la saison passée, ce style de jeu lui avait coûté cher : deux cartons jaunes et deux rouges, symbole d’une indiscipline trop pesante.

Discret, presque taiseux, Pesenti n’a pas souhaité revenir sur ce lourd bilan lorsqu’il a été approché par Midi Olympique.

Pourtant, le terrain parle pour lui. Depuis le début de saison, le colosse du Stade Français affiche une métamorphose frappante. Plus mobile, plus impliqué dans le jeu, il s’est imposé lors des trois premières journées.

Ballon en main, il a parcouru 34 mètres et réussi quatre passes décisives, autant d’indices d’une efficacité nouvelle.

« C’est un excellent deuxième ligne, dont la force dans l’ombre est essentielle dans n’importe quelle équipe, commente le manager Paul Gustard. Il est très physique en défense et dans les rucks mais il a travaillé dur sur sa condition physique. »

Allégé de quelques kilos, Pesenti n’a jamais semblé aussi à l’aise dans le jeu courant. Il s’est même offert deux essais.

Ses performances ne passent pas inaperçues et pourraient le ramener vers le XV de France. Paul Gustard, séduit par cette évolution, conclut : « Nous sommes vraiment satisfaits de ses performances. »

Le Stade Français tient peut-être là l’une des clés de sa saison : un Pesenti transfiguré, redevenu indispensable.