Dans un Top 14 saturé de talents, Lenni Nouchi s’est imposé en quelques mois comme l’une des révélations majeures du championnat.

À seulement 22 ans, le troisième ligne n’est pas seulement la figure montante de Montpellier : il est déjà son capitaine, son moteur, son visage.

La prudence diplomatique habituelle laisse ici place à la conviction.

Joan Caudullo n’a pas tourné autour du pot :

« Il mérite de porter le maillot de l’équipe de France. »

Une phrase forte, lâchée après son récital face à l’UBB fin novembre — un match signature qui a confirmé ce que le terrain raconte depuis des semaines : Nouchi joue au niveau international.

Le MHR a choisi son pilier : prolongé jusqu’en 2028 malgré l’intérêt de Toulon

Courtisé, notamment par Toulon, le champion du monde U20 a finalement sécurisé son avenir dans l’Hérault jusqu’en 2028. Montpellier n’a pas hésité à construire autour de lui.

« C’est la pierre angulaire du projet », résume Caudullo.

Six essais, impact dans tous les secteurs, oxygène défensif, percussion constante : Nouchi coche toutes les cases du troisième ligne moderne. Pas un super-pouvoir unique, mais une boîte complète d’armes.

Sébastien Calvet, qui en avait fait son capitaine chez les Bleuets 2023, le décrit sans détour :
« Il n’a pas un super-pouvoir mais plusieurs. Un énorme leadership aussi. »

Un capitaine précoce — et un leadership silencieux mais contagieux

Désigné capitaine dès 21 ans, parfois trop tôt, Nouchi a connu l’usure du rôle. Il avait demandé à souffler avant que Billy Vunipola l’aide à retrouver son tempo. À l’intersaison, le brassard lui a été rendu.

Pas besoin de long discours : il parle ballon en main.

Bastien Chalureau résume la chose simplement via Sud-Ouest :

« Lenni, c’est un exemple sur le terrain. »

France : deux portes ouvertes… deux fois manquées

Galthié l’avait intégré au groupe élargi dès 2024, puis offert deux sélections en Argentine.
2025 aurait pu être l’année de l’installation définitive — mais les blessures lui ont fermé la tournée en Nouvelle-Zélande puis l’automne.

Dans une concurrence féroce (Boudehent, Jégou, Cros, etc.), Nouchi avance encore dans l’ombre… mais de moins en moins.

« S’il continue ainsi, on le verra en Bleu très bientôt. »

Calvet n’imagine pas l’inverse.

Le dossier est clair : si Nouchi maintient ce rythme, l’équipe de France ne pourra plus l’ignorer

Montpellier l’a placé au centre du projet. Le Top 14 en a fait un des hommes à surveiller. Les Bleus seront probablement la dernière étape.

Un troisième ligne complet, mature, puissant, leader naturel : Lenni Nouchi est peut-être le prochain nom à cocher sur la liste des Tricolores.