Le sacre du Stade Toulousain ne s’est pas seulement construit sur la pelouse du Stade de France. En coulisses, l’intensité était déjà à son comble dans les jours précédant la finale contre l’UBB. Le manager Ugo Mola en a levé le voile ce lundi.

Ce 28 juin, les Toulousains ont puisé dans leurs ressources les plus profondes pour arracher un 24e Bouclier de Brennus. Au terme d’un affrontement haletant contre Bordeaux-Bègles (39-33), ponctué par deux prolongations, les coéquipiers d’Antoine Dupont ont frappé un grand coup. Mais selon Ugo Mola, ce match, les Rouge et Noir l’avaient déjà en eux bien avant le coup d’envoi.

Une tension maximale avant le choc

Interrogé dans Le Super Moscato Show sur RMC, le manager haut-garonnais a raconté l’ambiance très particulière qui régnait à Ernest-Wallon les jours précédents la finale. « Il y avait de l’électricité dans l’air », a-t-il révélé. « J’ai même été obligé de freiner un peu, lors des entraînements. C’était électrique, vraiment, ils avaient envie d’en découdre ensemble. »

Une atmosphère survoltée, nourrie par l’envie de revanche. Car un mois plus tôt, les Toulousains avaient été sèchement éliminés par ces mêmes Bordelais en demi-finale de Champions Cup (35-18). Cette fois, l’histoire devait s’écrire autrement.

Entre camaraderie et tension physique

Relancé par Vincent Moscato sur l’intensité des séances, Ugo Mola n’a pas nié : « Oui, oui, vraiment ! », a-t-il confirmé. « Il y a eu des moments électriques, oui, l’électricité était vraiment palpable. Ils avaient vraiment envie de s’éprouver. »

Cette énergie débordante, parfois difficile à canaliser, a finalement été convertie en détermination sur le terrain. Dans la douleur, dans l’engagement total, Toulouse a fini par faire tomber une UBB héroïque.

Refuser le doublé bordelais

Plus qu’un titre, cette finale représentait un bras de fer symbolique. « Les grandes finales, c’est aussi lié à l’adversaire que tu rencontres. On a eu la chance, cette année, d’avoir un rival magnifique – en l’occurrence Bordeaux – qui a été un superbe champion d’Europe. Et on avait le sentiment de ne pas vouloir les lâcher, de ne pas leur donner ce fameux doublé. »