Il avait démarré son match tambour battant, comme s’il voulait rappeler à tous pourquoi il est considéré comme l’un des espoirs les plus prometteurs du rugby français. Mais en l’espace d’une demi-heure, Paul Costes est passé de l’euphorie à la frustration.

Touché au genou ce dimanche lors de la rencontre face à Lyon, le centre du Stade Toulousain a dû quitter prématurément ses coéquipiers, laissant planer une inquiétude sérieuse à l’approche des phases finales.

Un début de match flamboyant

Dès les premières minutes de jeu, le jeune international U20 a dynamité la défense lyonnaise. Percussions incisives, prises d’initiatives tranchantes, justesse technique : Costes a brillé comme rarement ces derniers mois. Dans le sillage de ses courses, Toulouse a installé son emprise sur le match, porté par un numéro 13 retrouvé, inspiré, audacieux.

Mais la lumière s’est rapidement éteinte. Une douleur au genou est venue tout gâcher. À la 30e minute, le joueur a dû céder sa place sous une salve d’applaudissements du public d’Ernest-Wallon, visiblement ému.

Tête basse, regard humide, le centre n’a pu masquer sa déception. Il savait ce que cette rencontre représentait pour lui, alors que la concurrence fait rage à son poste en vue des phases finales.

Une blessure qui tombe au plus mauvais moment

C’est Clément Poitrenaud, entraîneur des trois-quarts, qui a révélé après la rencontre que « il a joué cinq voire dix minutes blessé avant de sortir ». Une déclaration qui en dit long sur la détermination du joueur, mais aussi sur la gravité potentielle de la blessure.

Costes avait déjà été éloigné des terrains entre février et mars pour une atteinte au genou. Cette rechute fait craindre le pire. À ce stade, aucune certitude n’entoure la durée de son indisponibilité, mais la crainte d’une fin de saison prématurée est bien réelle.

Un scénario d’autant plus cruel qu’il revenait tout juste à son meilleur niveau, enchaînant les performances convaincantes et regagnant la confiance du staff.

Un espoir contrarié

Paul Costes incarne cette génération toulousaine fougueuse, talentueuse, mais parfois freinée dans son élan par les coups du sort. À 22 ans, il a déjà connu les hauts, les bas, et cette nouvelle embûche s’inscrit comme un rappel brutal de la fragilité du destin sportif.

Toulouse, qui vise un nouveau titre, espère encore pouvoir compter sur lui. Mais pour le jeune centre, l’heure est à l’attente et à l’inquiétude. Son début de match avait tout d’une promesse : celle d’un rôle à jouer dans le sprint final. Il ne lui reste plus qu’à espérer que cette blessure ne sonne pas la fin prématurée d’un printemps qu’il avait démarré à pleine vitesse.