Lors d’un long entretien accordé au quotidien sportif L’équipe, le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Charles Ollivon a accepté de donner des précisions sur sa décision de taper à la porte du bureau du président Mourad Boudjellal, quelques temps après son arrivée sur les bords de la Rade.

Ainsi, ce-dernier explique avoir eu le culot d’aller jusqu’au bureau du président du RCT car il était certain qu’il pouvait apporter à l’équipe, sans quoi il n’aurait pas réalisé cette démarche osée. Extrait:

« Je m’en rappelle ! Je suis allé taper à la porte de son bureau. J’étais un peu gonflé car les premières fois où Bernard Laporte m’avait donné ma chance, je ne l’avais pas saisie pleinement sur le terrain, je n’avais pas été bon. Je ne me sentais pas bien, j’avais du mal à m’adapter, je n’étais pas très heureux à Toulon ; forcément, je n’avais pas assuré sur le terrain. Puis, petit à petit, je m’y étais fait, je commençais à sentir des fourmis dans les jambes, que je pouvais jouer, m’imposer malgré la concurrence.

Je suis allé voir Mourad et lui ai dit : « Écoute, je suis là pour réussir, pas pour être sur le banc. Dis-moi ce que tu comptes faire de moi ? Si tu me donnes ma chance, je la saisirai. » Il m’a dit que ça allait venir, on avait bien discuté. On peut dire que j’étais arrivé un an plus tôt que prévu, mais j’étais convaincu de pouvoir apporter quelque chose. Si tu n’es pas convaincu, tu ne prends pas tes couilles pour aller voir Mourad dans son bureau, de frapper et t’imposer. Mourad, ce n’est pas quelqu’un que tu abordes comme ça. Mais j’étais convaincu. »