Le Castres Olympique n’a pas existé contre le Rugby Club Toulonnais, ce samedi après-midi au Stade Mayol, à l’occasion de la 25ème journée du Top 14. Les Tarnais ont lourdement chuté sur le score de 59 à 13 dans un Mayol plein à craquer.

Interrogé en conférence de presse, le manager du CO, Christophe Urios a analysé la prestation des siens. Il regrette le gros passage à vide de ses joueurs à la fin de la première mi-temps. Extrait:

« L’addition est lourde. J’ai trouvé que les 25 premières minutes étaient cohérentes par rapport à ce que l’on souhaitait faire. Il n’y a que 11 points d’écart et on joue contre le vent. Puis après il y a ce passage à la fin de la première mi-temps où on explose complètement. On fait n’importe quoi. On rate des choses simples et des plaquages. Le match se termine là car on tourne à 38-6 à la mi-temps. En deuxième mi-temps… on a essayé. Puis à la fin on prend deux essais en étant à 13 contre 15. Je pensais qu’on allait faire un meilleur match. Je trouve qu’on a manqué un peu de personnalité. »

Le technicien Castrais n’est pas forcément en colère après cette claque reçue, mais plutôt déçu. Extrait:

« J’ai surtout de la déception plus que de la colère. Je pensais qu’on serait capable de faire un meilleur match collectivement et individuellement. Il y a des joueurs qui m’ont déçu. Je ne vais pas non plus tourner en rond. Il ne reste qu’un match. On va très vite rentrer chez nous afin de récupérer et lundi on va se remettre au charbon pour préparer le dernier match. Ensuite, on verra. Je ne sais pas si j’ai mal à la tête. Mais je pense que certains auront mal à la tête. Mais on va bien s’orienter et très vite basculer sur le dernier match contre Oyonnax. C’est le seul truc qui nous intéresse maintenant. On savait que ça allait être difficile à Mayol, mais pas comme cela. »

Christophe Urios précise également que les derniers essais encaissés par ses joueurs ne comptent pas car ils évoluaient à 13. Extrait:

« La première possession qu’ils ont, ils jouent bien et ils jouent sur nos fautes. Ensuite on prend deux ou trois essais lors des dernières minutes de la première mi-temps, et pareil en seconde période. Mais la fin de la deuxième mi-temps ne compte pas car on jouait à 13. J’ai toujours du mal à penser que l’on n’est pas loin de notre objectif quand on prend 60 points. Un match dure 80 minutes. Maintenant, on ne va pas analyser le match. Je l’ai assez analysé le match, très vite même. Je ne sais même pas si je vais le regarder. Il reste un match très important pour nous et on va se concentrer là-dessus. »

Il regrette que ses joueurs aient confondu « désordre et bordel ». Extrait:

« On a souffert en mêlée, surtout à la fin. On a été pénalisé lorsque leur mêlée avançait. Antoine Tichit est pénalisé deux fois. Mais je ne vais pas parler de l’arbitre Monsieur Raynal. Puis on a fait des fautes. On a voulu mettre du désordre dans leurs rucks et on a confondu entre désordre et bordel. La discipline nous fait du mal en première mi-temps. On est constamment chez nous et contre le vent. Il n’y a pas un ruck où il n’y a pas une faute donc c’est compliqué. Et en première mi-temps, on n’a pas réussi une seule fois à lancer notre jeu comme on le voulait. »

Christophe Urios précise ne pas être d’accord avec son adjoint Joe El Abd qui a qualifié la prestation du CO de « nulle ». En revanche, il reconnaît la supériorité du RCT. Extrait:

« Joe El Abd a dit qu’on a été nul. Je laisse ces paroles à Joe. Mais je pense que le dernier quart d’heure de la première mi-temps nous fait énormément de mal. On sort complètement du match et en seconde mi-temps ce n’est plus le même match. On a eu une conquête propre mais on ne sait pas lancer notre jeu. On a une bonne mêlée, on avance, mais on va en touche. Sur nos lancements, il n’y avait rien en première mi-temps et c’est dommage. Je ne sais pas si nous avons été nul, mais Toulon a été meilleur que nous et il faut le reconnaître et ils ont été emmenés par un très bon public, un brin chambreur. Maintenant, il faut s’y remettre. »

Il en profite pour rappeler qu’il y a davantage d’individualités du côté de Toulon que du côté de Castres. Extrait:

« La valeur des individus, je ne peux pas en faire grand chose. Sur la première mi-temps, on prend un essai sur pas grand chose. C’est du one-one. Dire que Toulon a plus d’individualités que nous, c’est un pléonasme. Mais je pense qu’on avait les moyens de leur faire mal, plus que ce qu’on a fait aujourd’hui. On a perdu un peu le fil du match. Mais encore une fois, je reviens à ce dernier quart d’heure de la première mi-temps que tue le match. 38 à 6, c’est terminé. »

Pour conclure, il a fait un point sur les blessés avec l’ouvreur Benjamin Urdapilleta et l’ailier Julien Caminati qui sont sortis en cours de rencontre. Extrait:

« Urdapilleta s’est fait écraser par un plaquage qui n’est pas un plaquage. Je ne sais pas trop ce qu’il a. Il a mal devant et derrière l’épaule. J’espère que c’est seulement le choc de l’écrasement. Julien Caminati s’est pris un coup de crampon et il s’est déchiré le doigt. Donc il est sorti. »