Quelques jours après la défaite de l’ASM Clermont en barrage de Top 14 sur la pelouse de Bayonne, Christophe Urios a pris le temps de tirer les enseignements d’une saison 2024-2025 en demi-teinte.

Dans un salon feutré du stade Marcel-Michelin, le manager clermontois a dressé le bilan d’un exercice oscillant entre promesses et irrégularité. Propos rapportés par Midi Olympique.

Arrivés cinquièmes à l’issue de la phase régulière après une remontée tardive, les Clermontois n’ont toutefois pas franchi le cap attendu lors des phases finales. Malgré cette élimination prématurée, Urios refuse de parler d’échec.

Le manager de l’ASM a tenu à rappeler les éléments positifs d’une saison où le club a su redonner de l’élan à son public et se repositionner dans la hiérarchie. Extrait :

« Tout ce qui a été mis en place, l’engouement autour du club, les sept guichets fermés, aller chercher la cinquième place… Tout cela fait que notre saison réussie ; mais on doit passer un cap. On voulait plus, certes, on pouvait espérer plus, mais on se qualifie pour un point… à l’inverse de la saison 2023-2024. On n’était pas des crétins il y a un an et on n’est pas des champions du monde aujourd’hui, parce que le Top 14 est impitoyable. Je pensais qu’on serait allés plus loin mais ce match à Bayonne est aussi le reflet de notre saison. Les phases finales ne démarrent pas à la 24ème journée, mais au cœur de l’hiver. Notre rugby n’est pas assez solide pour aller au-delà d’un quart de finale »

Urios s’est appuyé sur les statistiques pour appuyer son discours, soulignant des secteurs de jeu largement perfectibles.

Sur huit domaines clés, Clermont figure parmi les trois dernières équipes du championnat. Extrait :

« Il faut que ces données s’inversent si on veut être champions de France. C’est impossible, tout d’un coup, d’être premier sur la discipline quand tout l’hiver on a été avant-dernier »

L’ancien manager de l’UBB et de Castres veut désormais donner une identité forte à son groupe, consciente de ses limites mais déterminée à franchir un nouveau palier. Extrait :

« On n’a pas le talent de certaines équipes, ni l’année prochaine, mais cela veut dire qu’il faut avoir une force différente, une « couleur ». Il faut être une équipe vraie. Les axes de progrès sont les suivants : la cohésion. Elle est meilleure mais pas suffisante. La régularité, cela coule de source, car c’est un problème de notre groupe. Et le « je », c’est-à-dire les performances individuelles. Sur la saison elles sont insuffisantes. Il n’y a pas eu cette homogénéité qui nous aurait permis de faire encore mieux. »