Christophe Urios concède vivre très mal les matches de Clermont joués à domicile

Christophe Urios concède vivre très mal les matches de Clermont joués à domicile

Le samedi 31 mai 2025 à 17:40 par David Demri

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Ce samedi, Christophe Urios a vécu son ultime jour de match à domicile de la saison.

Lors d’un entretien accordé à La Montagne, le technicien Auvergnat a raconté comment il vivait les matches disputés à domicile.

Et devinez quoi ? Christophe Urios craint les matches disputés à domicile.

Pour Urios, le jour J ne commence réellement qu’au coup d’envoi. Avant cela, il se débat avec une routine qu’il assume, mais n’apprécie guère.

« Pour moi, c’est un jour pénible à vivre », confie-t-il sans détour. Ce n’est pas le match en lui-même qui l’angoisse, mais l’avant. Ce laps de temps suspendu entre l’arrivée au vestiaire et le début de l’échauffement représente « une heure qui est pour moi un enfer ».

Une heure où Urios, fidèle à lui-même, reste en retrait, loin des discours inutiles : « Je ne suis pas un mec à aller parler à l’oreille des joueurs jusqu’au coup d’envoi. Je ne suis pas du tout comme ça car j’estime que le boulot a été fait avant ».

Des appels intimes pour basculer dans le match

Alors qu’il arrive généralement au stade dès l’aube en semaine, le jour du match, Urios étire le temps pour ne pas entrer trop tôt dans l’antre clermontoise. Ce samedi, comme à chaque fois, un rituel lui permet de trouver un semblant de sérénité : appeler sa femme et ses deux plus jeunes enfants.

« Ici, je téléphone dans le couloir du vestiaire, à l’extérieur c’est souvent sur la pelouse avant que les joueurs arrivent pour l’échauffement. Je suis très attaché à cette habitude, à ce rituel. Ces coups de fil me font basculer dans le match en fait ».

Que se disent-ils ? Rien d’exceptionnel, et c’est justement ce qui compte. « Tu es où ? Tu fais quoi ? Le petit est déjà au stade pour jouer ? On ne se dit rien de rare », sourit Urios.

« La conversation est très souvent anodine et ne dure pas longtemps », confirme son épouse Isabelle, qui avoue redouter autant que lui de rater cet appel : « Il arrive que je loupe l’appel mais là, je suis aussi mal que lui. On a peut-être peur que ça porte malheur (rires) ».

Une bulle où personne ne doit entrer

Dans la maison Urios, le jour de match est respecté à la lettre : on évite les sujets qui fâchent, on le laisse “entrer dans son match”. En silence.

Une fois au stade, l’entraîneur observe, jauge, scrute, sans chercher le contact, encore moins avec ses homologues adverses. « Je ne les évite pas, mais je ne veux pas les voir. Et si je les croise, je ne parle pas. Pour moi, lors de l’échauffement, on est déjà dans le rapport de force ».

Cette tension silencieuse, Urios la cultive. Pourtant, il lui arrive de déroger à ses propres règles, comme lors de la rencontre face au Racing où il a échangé quelques mots avec Patrice Collazo. « En fait, ce n’est pas un problème de relation. À ce moment-là, je suis dans mon match et je ne veux pas me disperser ».

Un instinct d’avant-match qui ne ment pas toujours

Quand débute enfin l’échauffement, Urios se reconnecte pleinement. Il scrute ses joueurs, et aussi un peu l’adversaire, à la recherche de signes.

« Parfois, mon ressenti d’avant-match n’est pas bon et on gagne. D’autres fois, c’est l’inverse et c’est frustrant. Le plus terrible, c’est quand je devine le truc qui ne va pas bien se passer et que ça arrive. De ne rien avoir pu faire pour l’éviter me rend dingue. »

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