Le manager de Clermont, Christophe Urios s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe.

Au cours de cet entretien, le technicien Français a raconté une anecdote.

Il s’agit de l’anecdote qui a totalement changé sa vie.

Il raconte :

« J’avais quinze ans, je jouais à Carcassonne. Il y avait trois équipes, j’étais dans la C, celle des tocards. Un pote à moi jouait en A, on allait aux matches avec son père ou le mien. Un jour, un entraîneur est passé devant nous, il m’a dit « t’es encore là, toi ? ». Avec un tel dédain que c’est comme si j’avais pris un seau de merde à la gueule. Je n’ai plus jamais été le même, ni dans le rugby, ni dans la relation humaine. »

Dans la foulée, il indique ne jamais avoir été un homme de talent.

Cependant, il s’est toujours donné à fond dans ce qu’il entreprenait.

Lorsque le journaliste lui demande d’écrire son épitaphe, Christophe Urios s’aide de Chat GPT. Extrait:

« Je n’ai jamais eu de talent mais je me donnais comme un chien. Trop. Surentraîné, j’étais cuit le jour du match. (Il écrit puis lit à haute voix : « fidèle, loyal, travailleur. ») On va voir ce qu’en dit Chat GPT ! (Il tape « Urios », « épitaphe », « pierre tombale ».) Faudra que j’efface ça pour éviter que ma fille ne tombe dessus. (Il se marre.)

Bon, on a un tas de propositions : la première assez classique : « Loyal, fidèle, travailleur. Il a vécu avec droiture et passion. Laissant derrière lui le souvenir d’un homme vrai. » Une autre, plus humaine (Il la lit en accéléré « Loyal dans les amitiés. Fidèle à ses valeurs, blablabla… »). Là, une version courte et percutante… « Blablabla »… J’aime bien la dernière, poétique : « Ici repose un homme loyal et fidèle. Son travail fut le langage du coeur. Sa force, sa droiture demeurent à ceux qui l’ont connu. » (Il écarquille les yeux.) C’est drôle, quand même, ce qu’on est en train de faire. »