Christophe Urios rend un incroyable hommage à l’un de ses joueurs : « Il m’a challengé et m’a fait progresser »
Christophe Urios rend un incroyable hommage à l’un de ses joueurs : « Il m’a challengé et m’a fait progresser »
Le vendredi 13 juin 2025 à 15:25 par David Demri
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À 39 ans, Benjamin Urdapilleta n’a plus rien à prouver. Pourtant, l’ouvreur argentin s’offre un ultime baroud d’honneur ce vendredi soir à Bayonne, avec un barrage aux allures de revanche sur le temps qui passe.
Alors qu’il avait annoncé mettre un terme à sa carrière à l’issue de la saison, l’ancien Castrais repousse l’échéance — et personne à Clermont ne s’en plaindra.
La semaine dernière, sur la pelouse de Montpellier, il avait bien failli offrir une sortie parfaite à son histoire rugbystique. Une percée éclatante, un essai à la clé… finalement annulé par la vidéo. Un détail ? Pas pour lui. « Je refusais de finir comme ça. Alors on va continuer au moins un match de plus », glissait-il avec un sourire amer.
Et dans un éclat de lucidité teinté d’autodérision : « Le Top 14 ne veut pas que j’arrête alors je vais l’écouter (rires). Et moi non plus je ne veux pas m’arrêter. J’espère continuer le plus loin possible. On verra déjà vendredi soir… »
Une carrière forgée dans la constance… et le caractère
Urdapilleta ne se contente pas de traverser les saisons. Il les façonne. S’il n’a pas toujours affiché une régularité parfaite sous le maillot auvergnat, il reste une pièce maîtresse dans l’échiquier de Christophe Urios. « Par son tempérament de gagneur, il a insufflé un esprit de hargne dans l’équipe », souligne le technicien via L’équipe, qui lui a maintenu sa confiance même dans les moments plus creux.
Entre les deux hommes, l’histoire est ancienne. C’est en 2012, à Oyonnax, que leur collaboration a pris forme. Urios cherchait alors un ouvreur-buteur fiable. Il a trouvé plus que ça.
« Au moment de signer au CO, j’avais demandé au président Revol la possibilité de récupérer quelques joueurs d’Oyonnax », rappelle-t-il. L’Argentin en faisait évidemment partie. Depuis, leur parcours est resté lié, au point qu’Urdapilleta est devenu un relais privilégié de son entraîneur, sur et en dehors du terrain.
« C’est lui qui conduisait le bus… », glisse Urios en riant. Mais dans cette image se cache une réalité : celle d’un leader discret, mais essentiel. « Humainement, c’est une espèce rare. Le joueur correspond à l’homme. Il n’abandonne jamais. C’est un battant qui déteste perdre. Il est authentique, entier, prêt à se sacrifier pour le collectif. Il n’a peur de rien et rien ne l’effraie… »
L’expérience comme boussole
Dans les moments chauds, Urios sait qu’il peut s’appuyer sur son n°10. « Il est transcendé par les matches à gros enjeux. Plus c’est difficile, meilleur il est. » Un luxe pour l’ASM, alors que l’équipe aborde un barrage sous tension à Jean-Dauger. Urdapilleta, lui, ne se cache pas derrière son âge ou ses états de forme : il vit chaque rencontre comme une mission à accomplir.
Dans le vestiaire, le respect est total, même si tout n’a pas toujours été fluide. Il fut un temps où l’Argentin avait quitté une réunion des leaders, lassé de ne pas se sentir écouté. Aujourd’hui, ce genre de frictions semble loin. « Ses partenaires ont confiance totale en lui », assure un membre du club.
Un joueur, un homme, un repère
Ce qui distingue Urdapilleta de tant d’autres, c’est qu’il ne « fait » pas du rugby : il est rugby. « Il est plongé non-stop dans le rugby », observe Urios. Champion d’Angleterre en 2012, champion de France en 2018, il aura marqué chacune de ses étapes. « Il fait partie des rares joueurs qui m’ont challengé et m’ont fait progresser », confesse même l’entraîneur. « Quand je me suis trompé dans la préparation d’un match, ou quand mon discours a fait un flop à la pause, il me l’a toujours signalé, et sans détour. »
Ce vendredi, au cœur d’un Jean-Dauger en ébullition, l’ASM s’en remettra encore à lui. Pas seulement pour ses qualités de jeu, mais pour son esprit, son impact, son feu intérieur. Tant que Benjamin Urdapilleta sera sur le terrain, le rideau n’est pas prêt de tomber.
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4 Commentaires
Je trouve les équipes de Clermont et toulon assez similaires.
Costauds devant, de bons ailiers, un bon arrière, deux monstres au centre avec fainga et moala.
Deux excellents demi de mêlée.
Mais urdapilletta en 10 meme à 39 ans sur des matchs de phase finale, je pense que cela rend Clermont plus fort que nous.
Je vois bien Clermont en demi dans un gros match contre Toulouse.
Je trouve les équipes de Clermont et toulon assez similaires.
Costauds devant, de bons ailiers, un bon arrière, deux monstres au centre avec fainga et moala.
Deux excellents demi de mêlée.
Mais urdapilletta en 10 meme à 39 ans sur des matchs de phase finale, je pense que cela rend Clermont plus fort que nous.
Je vois bien Clermont en demi dans un gro.s match co.ntre Toulouse.
Très bel article, bravo !!!
Avec le recul des commentaires de certains sont à mourir de rire… Hier soir Bayonne à archies dominée cette équipe clermontoise et Ourda a été particulièrement mauvais très énervé pas du tout à la hauteur du rendez-vous