Christophe Urios : « Si tu ne fais pas ton boulot, je vais te le dire, ce n’est pas un problème pour moi ! »

Christophe Urios : « Si tu ne fais pas ton boulot, je vais te le dire, ce n’est pas un problème pour moi ! »

Le mardi 9 septembre 2025 à 11:13 par David Demri

2 Commentaires

Publicité


Le manager de Clermont, Christophe Urios a récemment pu échanger avec des lecteurs du journal régional La Montagne.

Au cours de cet échange, le technicien de l’ASM a expliqué sa manière de procéder pour construire une équipe.

Après avoir rencontré des difficultés au cours de ses deux premières saisons avec Clermont, il estime désormais se sentir plus fort. Extrait:

« Je suis un bâtisseur. J’aime construire, co-construire. Je sais trop que si les joueurs ne sont pas acteurs du projet, ça ne marche pas. En tout cas, pas sur la durée. Donc, je fais en sorte de créer des choses dans lesquelles les joueurs sont acteurs. Des fois ça marche, d’autres fois un peu moins bien. Quand ça marche moins bien, c’est que je n’ai pas confiance.

Jusqu’à maintenant, à l’ASM, j’étais toujours sur le qui-vive, je ne savais pas trop. Mais depuis cette intersaison, je trouve que tout le monde est en confiance. Ça m’aide vraiment. Je suis plus à l’aise, je me sens plus fort. »

Il affirme avoir beaucoup de respect et de l’empathie pour ses joueurs.

Pour autant, si un joueur n’est pas au niveau attendu, il ne manquera pas de le lui dire. Extrait:

« Si je dois qualifier mon management, je dirais que je suis dans l’empathie. J’aime aller chercher le mec, j’aime comprendre le joueur. Je suis très à l’écoute. J’ai un grand respect pour les personnes. Mais aussi un très grand respect pour le travail qu’il y a à faire. Tu ne m’enfumeras.

On peut passer des moments sympas ensemble, mais si tu ne fais pas ton boulot, je vais te le dire. Parfois, c’est pas facile. Mais, j’aime quand les gens sont engagés à 100 %, quitte à faire des erreurs. C’est pas grave, ça fait partie de l’apprentissage. Moi, des erreurs, j’en fais tous les jours. Par contre, j’essaie de pas faire les mêmes. »

Il prend pour exemple Benjamin Urdapilleta qu’il a longtemps coaché du côté d’Oyonnax, Castres ou encore Clermont justement. Extrait:

« Je veux mettre l’humain au centre. Mais ce n’est pas pour autant que je suis le pote des joueurs. Il y a des gens que j’aime dans le monde du rugby, j’ai entraîné des mecs que j’aime, mais ce ne sont pas mes potes. Par exemple, avec “Benji” Urdapilleta, j’avais une relation incroyable. Mais je peux te dire que quand il n’était pas bon, il le prenait dans les dents. Ce n’est pas un problème pour moi parce qu’on ne peut pas tout mélanger. 

Quand tout va bien, je n’ai pas de problème. Mais si ce n’est pas le cas, je vais le dire. Et à qui que ce soit. Ça, c’est mon fil rouge. Tu peux parler avec des gens que j’ai coachés en tant que jeune entraîneur, ils te diront tous la même chose. Et ça, pour moi, c’est ma plus grande fierté. »

Publicité

2 Commentaires

  1. Frier 9 septembre 2025 at 13h- Répondre

    À l entendre c est le meilleur il a toutes les qualités sauf l humilité et la modestie.

    J'aime 1
    J'aime pas 5
    • Romain 9 septembre 2025 at 15h- Répondre

      Rappelles moi dans quel club de top 14 tu entraines ?
      Qu’on puisse comparer tes méthodes avec les siennes
      Il est pas parfait ca c est certain et qui peut se vanter de l etre!!!! mais autant des fois je suis sceptique sur le cote sport autant je pense que sur l humain c est un gars honnete et juste

      J'aime 3
      J'aime pas 1