Ce vendredi soir, Clermont n’a pas été en mesure de rivaliser avec Bayonne lors du barrage de Top 14.

Les Auvergnats se sont inclinés sur le score de 20 à 3.

Interrogé via Midi Olympique, Christophe Urios a réagi à cette désillusion.

Il l’affirme : Bayonne a été bien meilleur que l’ASM ce vendredi. Extrait:

Aujourd’hui, on a été battu par une équipe meilleure que nous. Elle a été plus forte, sans rien faire d’exceptionnel parce que les conditions n’étaient pas faciles à jouer mais ils ont fait des choses mieux que nous. En première mi-temps, notre conquête n’a pas été assez bonne, notamment en touche où notre contre n’est pas bon, une discipline approximative et défensivement nous n’étions pas assez durs.

Nous sommes donc dominés sur la première mi-temps, on tourne un 9-3, et je trouve que ce n’est pas cher payé. En deuxième mi-temps, on a été encore plus sous pression avec un vent qui a forci… Aujourd’hui, on n’a pas pu ni su imposer ce qu’on avait envie de faire. Sur le match, je n’ai pas beaucoup de regrets.

Il estime que son équipe n’a pas été à la hauteur de l’événement. Extrait:

À mon sens, c’est un problème d’attitude, de comportement, de solidité sur le match. Je trouve que nous n’avons pas été à la hauteur du match, et ce dans plein de secteurs. Après, il pleut, il ne pleut pas… La semaine dernière, on était content, on avait fait un match costaud pendant 80 minutes. Aujourd’hui, je n’ai pas ressenti ça.

En première mi-temps, on perd deux ballons en touche tu égares, on fait un lancement où l’on se fait prendre le ballon. Même si les conditions étaient mauvaises, je n’ai pas en mémoire une situation où il y a deux ou trois temps de jeu, alors que cela fait partie de notre fonds de commerce. On n’a pas su le faire parce que les conditions n’étaient pas simples, et qu’il y a nos erreurs aussi. Aujourd’hui, le meilleur a gagné. C’est une bonne expérience pour nous. Les matchs de phase finale, pour les gagner, ce n’est pas simple. Pour les gagner à l’extérieur, c’est encore moins simple. C’est ce qu’il nous reste à faire à l’année prochaine.

Il précise qu’en début de saison, l’objectif était le top 4. Extrait:

L’objectif n’était pas le top 6, mais le top 4.

Malgré cette désillusion, il veut garder en tête le positif. Extrait:

Oui, parce que je ne vais pas vous faire un dessin de tout ce qu’il s’est passé depuis deux ans. Il y a quand même beaucoup de choses qui sont positives, évidemment. Mais ce soir, ce qui prédomine chez moi, c’est l’amertume. Quand on fera le bilan de notre saison après-demain, il y aura des choses à améliorer, évidemment, tant sur le plan de l’état d’esprit, que sur le plan physique, que sur le plan du rugby. Mais aujourd’hui, on sait qu’on avance. Il y a plein de choses qui sont positives. Ce soir, je ne me satisfais pas de perdre à Bayonne sur un match de phase finale.

Il indique avoir besoin de temps pour digérer cette grosse désillusion. Extrait:

La satisfaction était la semaine dernière, ce soir. Je n’ai pas envie de célébrer. Il me faudra un peu de temps pour le digérer, évidemment, et pour prendre un peu de recul, de hauteur même si je sais d’où l’on vient, je sais ce qu’on a fait, ce que le groupe a enduré, ce qu’il a fait. Il y a plein de choses qui sont positives, évidemment. Mais ce soir, encore une fois, j’ai de l’amertume. J’ai de l’amertume parce que ce n’est pas le match qu’on voulait faire. Ce n’est pas le niveau que l’on avait ces derniers temps. C’est ça qui me fait ch… ce soir. Quand tu joues des quarts de finale, tu ne sais pas de quoi demain sera fait. Là, tu es à 3 matchs de gagner un Brennus. Là, tu y es. Demain, tu ne sais pas si tu y seras.

Pour conclure, il affirme que l’essai refusé à Anthime Hemery est le tournant du match. Extrait:

Je le pense, oui… Il restait vingt minutes de match encore et cet essai aurait pu nous ramener à 17-10. Si on marque là, je ne sais pas comment le match peut tourner. Après, il faut reconnaître que nous ne montrions pas de signes encourageants. C’était un contre, c’est une erreur de l’adversaire. Mais cet essai aurait pu nous faire basculer dans autre chose. Mais l’arbitre estime que Sébastien Bézy fait faire un en-avant volontaire à Camille Lopez.