Christophe Urios très tendu : “Il faut qu’on les tape, on n’a pas le choix” :
Christophe Urios très tendu : “Il faut qu’on les tape, on n’a pas le choix” :
Le samedi 27 décembre 2025 à 9:26 par David Demri
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En difficulté depuis plusieurs semaines, l’ASM Clermont Auvergne joue gros ce samedi soir (21 heures) face à l’Union Bordeaux-Bègles. Devant son public, le club auvergnat doit stopper une dynamique négative et retrouver des attitudes conquérantes. À la veille de ce rendez-vous capital de la 13e journée de Top 14, Christophe Urios a livré un discours sans détour, lucide et exigeant.
Le manager clermontois a d’abord dressé pour Midi Olympique un constat sans fard de l’état de son équipe après une série de prestations décevantes. Extrait :
« Cela fait trois matchs qu’on n’est pas bons, on a perdu un peu le fil. Le match contre l’Usap est effectivement décevant, on est les premiers abattus, on a déçu les supporters finalement. C’est la loi du métier, et l’UBB, forcément, c’est un match capital pour la suite. »
Interrogé sur la manière de remobiliser ses joueurs dans ce contexte délicat, Christophe Urios a tenu à rappeler sa vision du management. Extrait :
« On ne les motive pas. »
Face à l’étonnement suscité par cette réponse, le technicien auvergnat a précisé sa pensée. Extrait :
« Si je vous dis d’aller faire des mêlées, je ne suis pas sûr que vous serez motivé pour aller en faire. C’est le contexte qui fait que vous motivez les gens. Il faut qu’ils se disent : « je suis bien à un endroit, je suis valorisé, je participe, je crée, je reconstruis ». C’est ça la motivation, elle ne se décrète pas. Après je ne sais pas si on doute, je sais qu’on est moins bon aujourd’hui et depuis la reprise, ça peut être une déconnexion à un moment donné. Ce n’est pas facile, surtout quand on a une semaine comme ça avec une journée d’entraînement. Mais c’est le lot de tout le monde, en tout cas, c’est le lot de Bordeaux. Aujourd’hui, ce sont les joueurs qui ont les clés du truc. »
Le coach de l’ASM a ensuite évoqué l’état d’esprit observé lors de la reprise, après plusieurs jours de repos accordés au groupe. Extrait :
« Ce vendredi matin, c’était un peu difficile, même si je trouve que les quatre jours de repos ont fait du bien. C’est un moment où on peut aussi régénérer, passer du bon temps en famille, passer du bon temps avec les gens qui nous aiment, récupérer physiquement et puis surtout aussi se remettre en cause. Je les ai trouvés plutôt comme ça ce matin, un peu dans l’expectative, puisque l’équipe n’est tombée qu’en fin de matinée. La vérité et le verdict ce sera demain. »
Christophe Urios est revenu sur le choix collectif de couper totalement avec le rugby après le déplacement à Perpignan. Extrait :
« On a fait le choix, en accord avec les joueurs, de laisser les quatre jours. Depuis Perpignan, on ne s’est pas revus. On a préféré lâcher complètement. On avait des points de rencontre quand même, des moments de connexion avec les joueurs. Ils avaient un travail à faire, ils étaient équipés de GPS pour faire le travail. Ce n’était pas pour les contrôler, c’était juste pour qu’on sache un peu où ils en étaient. Après, c’est l’état d’esprit et la motivation qui doivent reprendre le relais derrière. On est dans un processus où on est en difficulté depuis la reprise, on n’est pas bien, on ne joue pas bien, on n’est pas bon, mais demain il faudra gagner. »
Le manager clermontois a également rappelé une période similaire traversée plus tôt dans l’année, et la manière dont son groupe avait su réagir. Extrait :
« C’était le stage à Narbonne. On avait pointé des choses qui étaient importantes et après on avait fait une très belle fin de saison. Là c’est arrivé un peu plus tôt, à un moment où franchement je ne l’ai pas vu arriver. Il n’y a pas de raison en fait. C’est comme ça, je dois trouver des solutions pour retrouver de l’énergie, mais surtout pour trouver une connexion d’équipe, en fait. Parce que sur le match à l’Usap, il n’y a rien. On a été à côté de la plaque, voilà. On est critiqués, je n’ai pas de problème avec ça, on est face à notre responsabilité et c’est un privilège. Il faut qu’on fasse un gros match demain. Il faut qu’on retrouve nos avants conquérants. Il faut que notre milieu terrain soit bon. Il faut qu’on défende bien. En face, ils ont des joueurs incroyables. Ils sont en pleine confiance. Mais il faut qu’on les tape. On n’a pas le choix ! »
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