Ce qui a fonctionné

La défense. 26-0. Bien sûr, le score est lourd. Et pourtant, à cinq minutes de la fin du match, les Auvergnats n’étaient menés que 14-0, après deux essais encaissés lors des quarante premières minutes. Une première période qui s’était résumée à une attaque-défense, tant les Varois, bien que privés eux-aussi de nombreux joueurs, ont dominé les débats. Malgré cette main mise sur la partie, les hommes de Bernard Laporte n’ont réussi à franchir la ligne qu’à deux reprises. La faute à une très bonne défense auvergnate, amenée par un Gérondeau omniprésent, qui n’aura pas ménagé ses efforts pour sa première en Jaune et Bleu. Au final, les Clermontois ne se sont véritablement troués qu’à deux reprises dans cette partie : sur la première attaque du RCT (conclue par l’essai de Pélissié) et en fin de match (avec deux essais encaissés).

La mêlée. Après la défense, la mêlée fermée est l’autre gros point positif de ce premier galop d’essai de la saison. Face au pack toulonnais, le huit auvergnat s’est montré dominateur. En première mi-temps, Chaume et Ric ont fait plié leurs vis-à-vis, Ménini et Stevens. Au retour des vestiaires, ils ont parfaitement été imités par Falgoux et Kakabadze. Les prochains adversaires des Clermontois sont prévenus. Le pack auvergnat a de la ressource.

L’état d’esprit. Sur ce point, Franck Azéma et le staff de l’ASM n’ont rien à reprocher à leurs joueurs. En l’absence des internationaux et compte tenu des blessures de plusieurs cadres, les entraîneurs avaient misé sur la jeunesse. « On voulait voir ce que les jeunes avaient dans le ventre », avouait Franck Azéma à la fin du match, surtout sur une pelouse de Mayol que cette jeune garde découvrait pour la première fois. Un décor qui ne les a finalement pas effrayés, surtout pas Raka, la révélation clermontoise de la soirée. Entré en jeu en début de seconde période à la place de Strettle, ce jeune Fidjien arrivé la saison dernière en Auvergne, a semé le désordre dans la défense varoise sur son premier ballon. Avant de récidiver quelques minutes plus tard. Servie sur ses 22 mètres, la bombe fidjienne a fait parler sa puissance et sa vitesse pour mettre plusieurs défenseurs toulonnais dans le vent et s’entrouvrir les portes de l’en-but varois. Finalement, un retour – haut – de Yobo le coupait dans son élan. Une action qui a eu le don de climatiser quelques secondes Mayol.

Les points à travailler

La touche. 7. C’est le nombre de ballons perdus par l’alignement clermontois. Le gros point noir de la soirée. Comment expliquer ces déchets ? « Il y a un peu tout. C’est le début de la saison », a expliqué Franck Azéma dans les coursives du stade Mayol. Il faut rappeler que Natriashvili, arrivé cet été comme joker Coupe du monde, et le jeune Rude, rentré en seconde période, honoraient ce vendredi leur première cape (avec l’ASM pour l’un, avec les pros pour l’autre). Les automatismes ne sont pas encore au rendez-vous.

Tenir le ballon. Forcément, en perdant autant de balles en touche, les Auvergnats se sont privés de précieuses munitions pour développer du jeu et ainsi inquiéter les Varois. Outre cet alignement bancal, les joueurs de l’ASM ont également commis quelques fautes de main, qui ont annihilé des situations intéressantes. Des détails que les Jaune et Bleu vont devoir gommer à deux semaines de la reprise du championnat (le 22 août à La Rochelle, à 14 h 45). « Maintenant, il faut qu’on tienne le ballon et qu’on soit plus rapides dans nos libérations pour déstabiliser l’adversaire », pointait l’entraîneur en chef de l’ASM au terme de la partie.

La concentration. Un match dure 80 minutes. Ce vendredi, les Clermontois l’ont vérifié, en encaissant deux essais au cours des trois dernières minutes. Un avertissement sans frais puisqu’il ne s’agissait que d’un match de préparation. Mais les Auvergnats devront tout de même retenir la leçon pour le futur.