Comment l’UBB a dynamité les espoirs du RC Toulon en dix petites minutes
Comment l’UBB a dynamité les espoirs du RC Toulon en dix petites minutes
Le mardi 24 juin 2025 à 11:24 par David Demri
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En à peine dix minutes, Bordeaux-Bègles a dynamité les espoirs de Toulon. Grâce à une entame de seconde période supersonique, l’UBB s’est envolée vers une seconde finale consécutive du Top 14 (39-24), validant avec fracas ses ambitions de doublé. Toulouse, leur bourreau de l’an passé, les attend désormais au Stade de France.
La rencontre a basculé juste après la pause. Alors que le combat restait équilibré, les Girondins ont enclenché la vitesse supérieure, libérant toute leur puissance collective. Le RCT, jusque-là bien en place, a été pris dans une vague qui l’a submergé en un éclair. Trois essais coup sur coup, une intensité folle et une précision chirurgicale : Bordeaux venait d’assommer son adversaire.
La première alerte est venue d’un lancement maîtrisé côté fermé, répété avec insistance. Pierre Bochaton a ouvert une brèche, Maxime Lamothe a terminé le travail (45e, 22-10). La pression ne s’est pas relâchée : un 50-22 signé Lucu a provoqué un carton jaune (Halagahu, 50e), puis l’inspiration a pris le relais. Sur une phase mal maîtrisée, Yoram Moefana a remis l’équipe dans l’avancée, Jalibert a distribué une merveille de transversale, et Damian Penaud a conclu dans un slalom rageur (53e, 29-10).
Deux minutes plus tard, rebelote. Un contre-ruck destructeur, une séquence limpide dans la largeur, et Lamothe s’offrait un doublé (55e, 36-10). En un quart d’heure, l’UBB venait de montrer pourquoi elle est considérée comme l’une des forces majeures du rugby français.
Cette démonstration arrive à point nommé pour un club qui s’est interrogé ces dernières semaines. Après avoir conquis la Coupe des champions à Cardiff, la fête avait laissé quelques traces. Entre festivités prolongées et difficultés à retrouver un objectif concret, le doute planait. Mais le staff a su remobiliser tout le groupe. « Il fallait juste qu’il ne croie pas que le temps ici sera toujours comme ce week-end », avait lancé Pierre Mignoni à Wainiqolo une semaine plus tôt — une phrase qui aurait pu s’appliquer ici à l’euphorie bordelaise remise au pas à temps.
Les Girondins ont retrouvé du rythme, de l’envie et de la rigueur lors de leur stage dans les Landes. Malgré la perte sur blessure d’Adam Coleman (tendon pectoral), ils ont redéfini leur cap. Le mot était lâché sans détour : « doublé ». Et sur le terrain, samedi, ils ont prouvé qu’ils pouvaient l’assumer.
Toulouse, qui les avait corrigés l’an passé en demi-finale (59-3 au Vélodrome), sera à nouveau sur leur route. Mais cette fois, Bordeaux arrive armé de certitudes et d’un vécu nouveau. Le visage de Louis Bielle-Biarrey, acclamé par tout le stade lors de son apparition à l’écran, illustre à lui seul ce changement de stature.
Reste à savoir s’il pourra être apte après sa commotion. « Cela semble compliqué », a reconnu Yannick Bru, son manager. Mais l’UBB rêve d’un retour éclair de son ailier fétiche pour cette finale qui promet une opposition titanesque.
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Ok. C’est bon peut être là non ? On va pas se flageller jusqu’à Noel .
Surtout qu’en dehors de ces 10/12 minutes catastrophiques le RCT a plutôt était sérieux avec une super première mi-temps à mon goût. Pas de quoi se flageller quand on sait la fatigue accumulée par le barrage et les nombreuses fautes (plutôt anormales chez nous) qui ont rendu autant de ballon à l’UBB.
Bravo au RCT et hâte de la saison prochaine. OSCO TOULOUN.
Oui leçon a retenir pour la saison prochaine : Faire Tourner l’effectif plus souvent en incorporant les Minots pour faire souffler les cadres et ainsi garder de la fraicheur physique .
Vu comme un barrage est énergivore (je ne sais plus depuis combien de temps le vainqueur n’est pas dans les 2 premiers!), je ne comprends pas que Toulouse soit venu gagner au Vél.
En perdant, ils reléguaient l’UBB troisième et auraient fatigué leur principal adversaire pour le titre.