Champion de France de Pro D2 au printemps dernier, Montauban découvre la rudesse du Top 14. Après trois journées, le promu n’a toujours pas décroché la moindre victoire et reste marqué par la lourde défaite concédée à Bordeaux (71-24), record égalé de points inscrits par l’UBB dans l’élite.

Le manager Sébastien Tillous-Borde avait pressenti les difficultés.

Le constat, après trois revers, est amer : 143 points encaissés et de trop nombreuses erreurs immédiatement sanctionnées.

« En première mi-temps, on fait des bonnes choses mais sur les ballons de turnover, on a pris des essais trop faciles. En deuxième mi-temps, dès qu’on attaque, on perd le ballon et on prend un essai de 100 m. Après, c’étaient les portes ouvertes », analysait Sébastien Tillous-Borde à l’issue du naufrage girondin.

Pour autant, tout n’est pas noir à Sapiac. Avec 66 points marqués, Montauban fait mieux que Perpignan (47), concurrent direct dans la lutte pour le maintien. « On ne sait pas où l’on va, on ne sait pas ce qu’on va faire, mais c’est génial. Pour nous, ce n’est que du positif », déclarait le capitaine Fred Quercy avant le début de saison.

Un optimisme qui doit désormais trouver sa traduction dans les résultats.

Avec le plus petit budget du championnat (13,8 M€), l’USM a fait le choix de la continuité, ne recrutant que cinq joueurs pour compléter un effectif déjà rodé. Mais l’exigence du Top 14 oblige à accélérer les ajustements.

« Nous ne sommes qu’à la troisième journée et si on s’écroule maintenant, ça va être long », avertit l’ouvreur Baptiste Mouchous. « Il faut régler la défense, travailler notre jeu de pression, nos chandelles, et être plus efficaces sur les bases. »

L’entraîneur des avants, Johan Snyman, appelle lui aussi à apprendre vite :

« Parfois, on a un peu trop envie de jouer dans certains endroits du terrain. Mais en Top 14, une erreur, c’est 7 points. Tout le monde doit comprendre qu’on n’aura pas un seul match facile. »

Samedi, c’est Montpellier qui se présentera à Sapiac. Un nouveau défi, face à une équipe relancée par un succès retentissant contre Toulouse.

Pour Montauban, l’heure est venue de transformer la passion de son public en un premier succès, sous peine de voir le rêve tourner court.