À trois semaines d’une demi-finale de Top 14 au Groupama Stadium, le Stade Toulousain entre dans la dernière ligne droite de sa saison.

Déjà assurés de terminer premiers du Top 14, les Rouge et Noir n’abordent pas les deux dernières journées en roue libre. Bien au contraire : l’objectif est clair, monter en puissance.

Clément Poitrenaud, entraîneur des trois-quarts, a détaillé la stratégie du club à l’approche du sprint final.

Il s’est confié via La Dépêche.

Mobilisation totale avant la demie

« Tu travailles 11 mois pour deux matchs, en l’occurrence la demie et potentiellement la finale », rappelle Poitrenaud, conscient que chaque joueur joue gros sur les prochaines semaines. L’encadrement compte maintenir une pression constante sur l’effectif, en s’appuyant sur la motivation individuelle et collective : « Le challenge est simplement de montrer son meilleur visage, que ce soit aux entraînements ou sur les matchs qui arrivent ».

Le Stade Toulousain ne compte pas relâcher l’intensité. L’équipe continuera de s’aligner avec des effectifs compétitifs contre Lyon et Perpignan, malgré les échéances importantes qui attendent les Espoirs : « On jouera ces deux matchs avec des équipes différentes mais on ne les lâchera pas, c’est certain ».

Remobiliser les forces vives

Ces deux rencontres sans enjeu comptable seront aussi l’occasion de relancer des joueurs importants, de corriger les lacunes observées récemment et de retrouver une dynamique positive après l’échec en demi-finale de Champions Cup face à l’UBB. « On a eu trop de carences dans des secteurs où, normalement, on est censés être plutôt en maîtrise », déplore Poitrenaud, déterminé à ce que Toulouse ne réitère pas la même prestation : « Si on perd en jouant notre meilleur rugby, bravo à nos adversaires. Mais ce qui est certain, c’est qu’on veut vraiment monter le niveau par rapport à cette demi-finale ».

Un œil sur les adversaires et les détails

Le staff ne sous-estime pas le LOU, prochain adversaire : « C’est une équipe très offensive, qui aime mettre de la vitesse. Très dangereuse individuellement, bonne en conquête », souligne-t-il. Le secteur des rucks, où Toulouse a souffert, sera particulièrement scruté : « Le ruck, c’est un peu le nerf de la guerre des matchs de phases finales ».

De leur côté, les Bleus s’invitent dans le quotidien du club. La visite du staff de l’équipe de France cette semaine a été perçue comme un enrichissement tactique : « Cela nous a mis la puce à l’oreille sur un certain nombre de choses ».

Une fin de saison à ne pas gâcher

Si les chiffres impressionnent — Toulouse pourrait battre le record de points marqués en phase régulière détenu par Clermont (830 points) — l’heure n’est pas à la satisfaction prématurée. « Maintenant, tout ça, ça ne sert à que dalle si tu te prends les pieds dans le tapis sur les matchs qui comptent », prévient l’ancien arrière international.

Avec un effectif mobilisé, des axes de travail identifiés et une volonté affirmée de hausser le ton, le Stade Toulousain semble bien décidé à ne pas revivre la désillusion européenne.