Contre les Fidji, les Bleus n’ont plus le droit à l’erreur
Contre les Fidji, les Bleus n’ont plus le droit à l’erreur
Le vendredi 14 novembre 2025 à 15:08 par David Demri
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La lourde défaite contre l’Afrique du Sud (17-32) a laissé des traces. Alors que les Bleus préparent leur deuxième test d’automne face aux Fidji ce samedi à Bordeaux, une question revient partout : où en est réellement l’équipe de France sous Fabien Galthié ?
Depuis la Coupe du monde 2023, le discours du sélectionneur s’est transformé. Fini les grandes envolées autour de « la flèche du temps », « l’expérience collective » ou « 80 % de victoires ». Cette dernière formule avait d’ailleurs été calmement démontée par Antoine Dupont en janvier : « 80 % de victoires, quand tu ne gagnes pas de trophée, ça ne veut pas dire grand-chose. »
Aujourd’hui, Galthié avance avec une communication plus prudente, presque défensive. Malgré la défaite contre les Boks, il assurait jeudi : « Il y a de la déception, mais c’est avec grand plaisir et grande joie qu’on s’est remis au travail », rappelant au passage qu’« affronter les meilleurs est une fête ».
Le manque de préparation revient au centre du débat
Face à l’Afrique du Sud, le sélectionneur a remis en avant la question, sensible, du temps passé avec les joueurs. Avant et après le match, il a martelé :
« Nous, on est ensemble depuis quinze jours, eux, ils sont ensemble depuis le mois de juin. »
Puis encore : « Ils jouaient leur dixième match de la saison, nous, on s’est retrouvés lundi dernier. »
Et à nouveau jeudi : « Nous n’avions pas joué ensemble depuis neuf mois, nous n’avions que cinq entraînements. »
Quand on lui rappelle les tests en Nouvelle-Zélande, sa réponse a surpris :
« La meilleure équipe de France, vous l’avez cet hiver. En Nouvelle-Zélande, c’est une sélection de 3e ou 4e niveau… »
Une phrase mal reçue par certains joueurs ayant pourtant gagné leur première sélection cet été.
Un management plus pragmatique mais moins lisible
La fameuse “expérience collective” du premier mandat semble avoir disparu. Galthié assume désormais une rotation très large :
« Il faut développer la concurrence. L’ambition est d’avoir trois joueurs par poste, de développer notre groupe. »
Ce changement a bousculé des cadres comme Grégory Alldritt, réserviste contre les Boks avant de redevenir capitaine contre les Fidji. Pour Galthié, c’est logique :
« Greg tient la baraque depuis six ans et joue 30 matches par an… Il a besoin de se régénérer, mais aussi de jouer. »
Un entraîneur du Top 14 résumait ainsi cette nouvelle philosophie :
« Pour repartir sur un cycle 2, il faut faire des choses différentes… pour empêcher que les joueurs s’endorment ou se relâchent. »
Un jeu cohérent mais mal exécuté
Les quatre défaites de suite laissent penser à un recul, mais le fond de jeu n’est pas remis en cause. Contre l’Afrique du Sud, les Français ont dominé sur plusieurs séquences, notamment quand ils étaient à 15 contre 14.
Galthié précise :
« C’était un match de reprise… Certaines erreurs, vous ne les aurez pas contre les Fidji. Notre objectif est d’être les meilleurs… La meilleure équipe, vous l’aurez cet hiver. »
Rendez-vous en février pour le premier choc contre l’Irlande. En attendant, les Fidji arrivent, et les Bleus n’ont plus vraiment le droit à l’erreur.
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5 Commentaires

Au diner de C.N il peut remplacer Francois Pignon….
Mdr je l’ai écris la semaine dernière ,ils vont ce refaire la cerise avec les fidjis et après ça reste l.arbre qui cache la forêt .
À mon avis le match contre les sud africain aurait dû se jouer en 3 ème match et non en premier ! Histoire que le collectif se rode .
Les joueurs ont besoin de temps de jeu ensemble, point.
Il n’y a qu’à observer les 2 premiers matchs du 6N qui sont tjrs très moyens.
« La meilleure équipe de France, vous l’avez cet hiver. En Nouvelle-Zélande, c’est une sélection de 3e ou 4e niveau… » Fred Quercy avait raison !