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Contrôles positifs: Un scientifique de l’AFLD explique l’enquête que va mener la FFR

Contrôles positifs: Un scientifique de l’AFLD explique l’enquête que va mener la FFR

Le vendredi 7 octobre 2016 à 8:52 par David Demri

14 Commentaires

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Xavier Bigard, conseiller scientifique de l’AFLD a accordé un entretien exclusif au quotidien L’équipe afin d’évoquer les trois contrôles positifs  aux corticoïdes du Racing 92, au soir de la finale du Top 14 contre le Rugby Club Toulonnais, à Barcelone.

Ce-dernier retrace le parcours tout à fait envisageable des trois joueurs que son Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, ayant eu recours à un traitement à base de corticoïdes. Extrait:

« Un joueur présente une pathologie aiguë. Le médecin lui administre, par exemple, des corticoïdes par voie générale, intramusculaire par exemple, et dit : « Tu joues dimanche ! » Il y a un contrôle. Le médecin, sachant qu’il a fait cette intramusculaire la veille, peut demander une AUT rétroactive. C’est-à-dire déclarer qu’il a réalisé tel geste, tel jour, pour telles raisons, et présente les éléments médicaux. Cette autorisation rétroactive va alors entrer dans le processus général d’expertise des demandes d’AUT. C’est-à-dire que des experts statueront sur la pertinence du traitement par rapport à la pathologie. Ce qui échappe au processus d’AUT, c’est la responsabilité du médecin qui vient de donner un traitement en urgence à un joueur et qui conclut qu’il est apte à jouer. La responsabilité du médecin est forcément engagée quand il décide de l’envoyer se frotter aux autres sur le terrain. Dans ce domaine, beaucoup de nos confrères devraient s’interroger sur ce qu’ils font. »

Xavier Bigard explique ensuite comment va procéder la Fédération pour mener son enquête sur ce dossier épineux. Extrait:

« La Fédération demande des comptes au sportif. Et ce sportif peut dire : « J’ai pris un traitement ». C’est alors la commission médicale de la Fédération qui fournira des éléments à la commission de discipline pour leur dire : « Le traitement est justifié ». La Fédération prend la décision d’absoudre ou de sanctionner. Et ensuite c’est l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) qui examine la sanction de la Fédération et qui, éventuellement, se ressaisit du dossier. En droit français, il n’y a pas d’obligation absolue à avoir une AUT pour un médicament qui comporte une substance interdite. L’AUT va permettre de faciliter les choses. Dès lors que le joueur dispose d’une AUT, le dossier va être classé en quelques jours. S’il n’a pas d’AUT, il va y avoir une enquête par la Fédération, réunion à la commission médicale, et pendant tout ce temps-là, normalement, le joueur est suspendu. La commission médicale va alors vérifier le fond de la question et proposera une sanction. Donc, ce que le langage courant entend par contrôle positif ne veut pas forcément dire sanction. C’est important pour le grand public. Je ne dis pas ça pour dédouaner les joueurs, mais pour utiliser les bons mots, les bons concepts. »

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14 Commentaires

  1. Passionercete 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    C’est vrai que ces joueurs avaient l’air vachement malade en arrivant au stade ! Merci docteur.
    On nous prendrait pas pour des cons?

  2. Lalatsointsoin83 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    Ca ramènera simplement au débat : est-ce que faire jouer un blessé avec des infiltrations est conforme à l’éthique médicale ? Le monde sportif a tranché depuis longtemps, ce débat concerne le monde médical.

    • Bule 7 octobre 2016 at 10h- Répondre

      Comme tu dis, tous les clubs le font.
      Sachant que c’est mauvais à long terme (on peut abîmer les tendons, et on force sur une zone blessé en masquant les Douleurs).
      Donc c’est une conduite dopantes, mais c’est pas du dopage car non interdit !

  3. gebi831 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    De toute façon les joueurs seront « dédouanés » par les instances con pétantes avec à leur tête Ali Bongoze, Blanco mme neige, et Cacamou.
    L’affaire sera vite enterrée n’en doutons pas un instant « Jacky les mains propres » soutient le président de la « Ligue Bananière »

  4. gabriel.83500 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    eh ben donnons l’enquête à Mme la journaliste de RTL. La super compétente. On va bien voir ce qu’elle va trouver sur cette enquête.
    Quoi ? elle n’a pas envie d’y aller parce que cette histoire ne se passe pas dans le sud?

    Ah mais attendez je comprends mieux:
    La comission d’éthique présidé par Messieurs GOZE et WOLFF à déclaré a Mme la journaliste : « Puisque cela ne concerne pas le club du RCT ces accusations ne cherchent qu’à salir l’image du Racing et des autres clubs de rugby du Top14. Clubs du Top14 qui sont de toute façon dans l’incapacité de faire de près ou de loin du dopage car il n’y pas d’argent dans les clubs de Top14 hormis à Toulon »

    vaut mieux le prendre à la rigolade…

  5. danyc83 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    En tout cas le Lorenzetti doit certainement avoir les boules : leur si belle victoire à 14 contre l’ogre RCT, salie par les journalistes… c’est certain qu’il n’y aura aucune sanction contre les joueurs. Mais cela restera dans les mémoires quand on évoquera le Titre de champion de France du Racing cette année la, surtout quand un des meilleurs joueurs du monde est mis en cause…

  6. ledany83 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    Lors de l’arrivée du cars des racingmens j’ai vu Carter avec des béquilles, Rococokko sur un fauteuil roulant et Himmof sur un brancard, donc nécessité de les traiter. Quelle efficacité ce produit. Arretons de nous prendre pour des imbéciles.

  7. gilou gilou 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    Ils avaient statué bien plus vite pour suspendre armitage après une prise de doliprane….

  8. lolo 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    j’attire votre attention sur « les joueurs doivent etre suspendus le temps de l’enquete »
    Stefon lui l’avait été.

    le racing sans carter imhof et rocko ce n’est pas tout a fait pareil

  9. Papaduvar 7 octobre 2016 at 09h- Répondre

    C’est Bayle qui avait les docs. Il vas les rendrent ce matin …..quel faceur ce Bayle ..!!

  10. daniel 7 octobre 2016 at 11h- Répondre

    on attends le prochain match du racing à l’exterieur…..

  11. Flexionnnnnn 7 octobre 2016 at 12h- Répondre

    « Une autorisation rétroactive » si elle est demandée, j’imagine qu’elle doit être demandée dans un délais raisonnable et pas 6 mois après quand tu es pris la main dans le sac.

  12. leto 7 octobre 2016 at 14h- Répondre

    Le médecin de Lance Armstrong vient de signer son autorisation rétroactive, il faut lui rendre ses titres sur le tour de France :p

    Blague à part, un médecin a donc le droit de signer une autorisation quelques mois après ce qui sera totalement invérifiable. Quand on sait qu’il faut plusieurs mois pour faire ces analyses, on saura maintenant ce qu’il faut faire.

    Pitoyable, la fédé va enterrer ça au nom de l’intérêt supérieur du rugby (et pour bien empapaouter Toulon)

  13. BB48 8 octobre 2016 at 20h- Répondre

    Un joueur présente une pathologie aiguë. Le médecin lui administre, par exemple, des corticoïdes par voie intramusculaire par exemple, et dit : « Tu joues dimanche ! »
    MAUVAIS EXEMPLE ET DESINFORMATION…LOL

    les corticoïdes sont interdits en compétition par voie orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale
    Seuls sont autorisés les corticoïdes utilisés par voie intra‐articulaire, péri‐articulaire,péri‐tendineuse, épidurale, cutanée et inhalée.