Dans les colonnes de La Provence, Delon Armitage explique tout d’abord que les sifflets sont pour lui une source de motivation supplémentaire : « Moi, sur le terrain, je me bats pour mon équipe et pour prendre du plaisir dans le jeu. Du coup, on peut me conspuer, ça ne me fait rien. A la limite, ça peut être une source de motivation supplémentaire. Je sais ainsi que je ne dois pas faire tomber un ballon car sinon, ça va être pire pour moi. »

Le joueur Toulonnais reconnait tout de même ensuite qu’être sifflé à chaque déplacement n’est pas toujours évident : « C’est sur, se faire conspuer, ce n’est pas toujours évident. Même les joueurs adverses, et leur soutien est important, me disent que je n’ai tué personne. Effectivement ! Or, cela a pris des proportions incroyables sur tous les terrains de France. A un moment, on ne parlait que de ça. Je n’avais pas commis de méfaits particuliers. »

Le numéro 15 Rouge et Noir revient ensuite sur son geste envers Brock James en finale de H Cup : « C’est vrai que mon geste n’est pas à faire, mais ce n’était pas gravissime. Dernièrement, on en a même parlé Brock et moi. Il en a même assez que ce sujet revienne régulièrement sur le devant de la scène. Entre nous, cette épisode est terminé et appartient au passé. Il sait bien qu’il ne s’agissait pas d’un manque de respect envers lui et son club. « 

Enfin, l’arrière Anglais explique être revenu aux bases pour se ressourcer : « J’adore tout simplement le rugby et m’amuser. Pour moi, le rugby a toujours été un jeu. Dès lors, quand on se permet de siffler un joueur, ce n’est pas normal et ça touche. Ce fut mon cas. Moi, au départ, dans ce sport, j’aimais l’entraînement, m’amuser avec les collègues et rester après les séances de travail pour jouer des un contre un. C’est dernier temps, j’ai donc renoué avec ces bases-là. Ça m’a fait du bien d’accomplir des exercices spécifiques après les entraînements collectifs et de revenir au source du jeu. J’ai de nouveau un gros moral. »