Le consultant rugby de Sud Radio, Daniel Herrero s’est confié via Sud Radio suite à la victoire Toulousaine remportée contre Bayonne en demi-finale du Top 14.

Ce-dernier n’est clairement pas convaincu par la prestation des hommes d’Ugo Mola.

Il ne manque pas de remettre notamment en cause le rayonnement de l’ouvreur Romain Ntamack sur son équipe.

A lire ci-dessous :

« Les Toulousains n’ont pas volé cette victoire, sur le match c’est même mérité. Les Toulousains ont été sans doute un peu supérieurs sur le plan individuel. Mais ils n’ont pas été très au-dessus de cette équipe de Bayonne qui a été vaillante, constante, jamais débordée vraiment. Elle n’a pas souffert de la construction des Toulousains. Le math a été tellement haché par des fautes de mains, des pénalités, des mêlées… Le match a été très haché, on n’avait pas de souffle majeur.

Ce match nous laisse un petit gout d’insatisfaction sur la qualité du rugby produit. Toulouse est en finale et évidemment tout le monde sait que ce n’est pas volé et c’est presque une légitimité. Mais Bayonne sort la tête haute sur sa saison, sa tête très haute même, la tête haute sur cette demi-finale. Bayonne peut avoir des regrets car les cinq dernières minutes, Bayonne a montré des flashs, des lueurs. Cette équipe de Bayonne aurait pu faire un peu plus que ce qu’elle a fait.

Il est certain que Toulouse était dans une euphorie de sérénité et de performance jusqu’à la première semaine de mai. La défaite en demi-finale de Coupe d’Europe contre Bordeaux a généré un trouble sur la santé des hommes, certains se sont blessés, d’autres ont eu de la lassitude, les coaches étaient énervés, on a eu des rapports plus tendus dans l’équipe. On a vu que la sérénité avait abandonné la qualité du rugby. Ils jouaient un peu moins bien.

Aujourd’hui, sur un adversaire qui n’est pas de leur niveau sur l’ensemble de la saison, ils ont été très poussifs. Rien ne me semble pouvoir générer de la sérénité ce soir. Ils sont contents d’être en finale, mais en rien ils peuvent se retrouver satisfaits ou sereins. A la sortie, ce n’est pas mal, donc tu peux avoir l’idée que tu n’a pas été bon, tu n’a pas été une grande équipe, mais tu mérites ta place en finale et tout est possible. Mais à part moralement, il n’y a aucune certitude ni une grande sérénité.

Il y a peu de choses satisfaisantes concernant le groupe et dans le plan de la conquête. Il y a un volume d’intentions pas très haut. Et le leadership est terne. Il n’y a pas eu de patron ce soir. Ramos est aux oubliettes, il ne fait que buter. J’ai envie de dire que c’est François Cros mais il ne touche pas un seul ballon. Willis en touche trois ou quatre à la foire fouille. Le boss, le leader, ceux qui sont devant… Je mets un doute sur le rayonnement de Romain Ntamack. Il n’y a pas beaucoup de relief. »