Dany Priso sur son départ vers Toulon : « J’ai pris ce risque et j’en suis content aujourd’hui »

Dany Priso sur son départ vers Toulon : « J’ai pris ce risque et j’en suis content aujourd’hui »

2 novembre 2022 - 21:45

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Cette semaine, le pilier gauche du Rugby Club Toulonnais pensait qu’il allait débuter le match du XV de France contre l’Australie, programmé samedi soir au Stade de France.

Il n’en sera rien puisque c’est le Toulousain Cyril Baille qui devrait être titulaire contre les Wallabies, lui qui a effectué son retour à la compétition le week-end dernier avec Toulouse contre Bayonne.

Interrogé via Midi Olympique avant que ce retournement de situation n’ait lieu, Dany Priso expliquait combien il s’agissait d’un moment important dans sa carrière. Extrait:

« C’est un moment important de ma carrière. Cyssou (Baille) et JB sont absents, tous les regards sont tournés vers moi. Je sais que je suis très attendu. Mon objectif c’est d’être à la hauteur des attentes du staff et des miennes.

Je ne me mets pas de pression. Je connais mon jeu et je suis accompagné par des joueurs de grande qualité. Et puis, je ne vais pas mentir, je me bats depuis longtemps pour intégrer ce groupe. Franchement, qui n’a pas envie d’évoluer aujourd’hui avec une telle équipe ? Ça donne envie à tout le monde. J’ai eu la chance d’être appelé à plusieurs reprises dans la liste des 42, j’ai eu l’opportunité de voir comment ce groupe vit. C’est quand même excitant de pouvoir l’intégrer et de ne pas repartir le mercredi soir dans mon club. Aujourd’hui, je suis super excité et j’ai juste envie de montrer que le staff peut me faire confiance. »

Il rappelle ne pas être un nouveau au sein du groupe France. Extrait:

« Disons que je n’ai pas découvert les systèmes de jeu lundi dernier. C’est quand même précieux et c’est vrai que c’est plus facile pour être vite performant. J’ai aussi eu la chance de faire la tournée au Japon l’été dernier. Tous les moments passés en équipe de France, je les ai mis à profit pour être prêt le jour J.

Je suis très fier de jouer pour l’équipe de France, de défendre ce maillot. Ce pays m’a adopté lorsque je suis arrivé du Cameroun à l’âge de 11 ans. La France est un pays qui m’a beaucoup donné et si je peux lui rendre un tout petit peu en lui faisant gagner un match, j’en serai le plus heureux. »

Dans la foulée, il explique avoir eu réellement besoin de changer d’air en fin de saison dernière, raison pour laquelle il a quitté le Stade Rochelais pour Toulon. Extrait:

« J’avais besoin de me mettre en danger. J’ai pris ce risque et j’en suis content aujourd’hui. J’ai passé six belles années à La Rochelle. Malgré tout, j’avais une place importante même si on se tirait la bourre avec Reda Wardi. Mais j’avais besoin d’aller chercher autre chose. En signant à Toulon, je savais qu’il y avait Jean-Baptiste Gros, un joueur de fort calibre, mais j’ai besoin de ça pour aller plus haut. »

Los de ses débuts avec les Bleus, Dany Priso avoue avoir connu des moments très difficiles. C’était en 2018 quand le XV de France n’arrivait pas à performer. Extrait:

« C’était une période bizarre sur le plan personnel. Je carburais en club, mais on enchaînait les défaites avec l’équipe de France. Pour ne rien vous cacher, quand on m’a dit que nous étions premiers au classement mondial après la tournée au Japon, je me suis dit : « waouh ». Quel changement quand même. Soyons honnêtes, mes débuts en équipe de France, c’est la période où on touche le fond. Maintenant, pour revenir sur cette tournée, je tiens à signaler quand même que nous n’avions pas perdu une seule mêlée (rires). Il faut le noter. »

Aussi, Dany Priso explique en avoir marre que l’on dise seulement de lui qu’il est un pilier mobile. Extrait:

« Je vais vous faire une confidence : ça m’agace vraiment qu’on ne parle que de ma mobilité. Avant tout, je joue pilier. Et un pilier, ça doit être bon en mêlée. J’ai le sentiment de bien tenir mes mêlées. Évidemment, c’est un exercice que j’ai appris sur le tard. J’ai commencé le rugby à 17 ans. Et au début, j’ai été trimballé au centre, en troisième ligne. Bref, je jouais là où il y avait besoin. Et puis un jour, je devais avoir 20 ans, David Attoub m’a dit : « toi, tu devrais jouer à la pile ». Je jouais au Stade français à l’époque. C’est comme ça que ça a commencé… »

Une chose est sûre : le Toulonnais compte bien donner le meilleur de lui-même pour grimper dans la hiérarchie des piliers gauches. Extrait:

« Je veux continuer à performer et être parmi les meilleurs à mon poste. Je sais que devant moi j’ai deux immenses joueurs : Cissou et JB. Deux joueurs qui sont des enfants du rugby, qui ont des qualités spécifiques. Je sais que je n’ai pas le même style. C’est à moi de travailler encore plus fort pour combler mes carences.

Le sélectionneur fait ses choix. S’il estime que Cissou et JB sont meilleurs, c’est à moi de travailler et de prouver qu’il se trompe peut-être. Mais je respecterai toujours ses choix. Vous savez, quand je suis appelé dans la liste des 42 joueurs mais qu’on me demande de rentrer en club le mercredi, je suis frustré. Comme tous les compétiteurs. Mais je suis toujours heureux de venir. L’an passé, à deux reprises, on m’a convoqué alors que j’allais prendre l’avion pour partir en vacances.

Bah je suis super heureux. Tout simplement. C’est un plaisir de venir en équipe de France. J’ai loupé la dernière Coupe du monde de peu. Je l’ai toujours en travers de la gorge, c’est vraiment un souvenir douloureux. Et je peux vous jurer que je vais tout faire pour ne pas en rater une deuxième. »

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