Longtemps perçu comme un feu follet imprévisible, Jiuta Wainiqolo est en train de métamorphoser son image. Si l’ailier fidjien du RCT (26 ans, 14 sélections) conserve ses fulgurances offensives, c’est désormais par sa rigueur défensive et sa polyvalence qu’il impressionne.

À l’aube de la demi-finale de Top 14 face à l’UBB, l’ancien joueur à VII est devenu un élément incontournable du système de Pierre Mignoni.

Pour Var-Matin, David Smith, ancienne star de Mayol, résume avec admiration ce que représente Wainiqolo sur le terrain. Extrait :

« Jiuta, il transforme tout ce qu’il touche en or. Tu ne lui donnes rien, il traverse le terrain quand même, et libère son équipe. Il n’y a pas d’espace? Il en ouvre. Il sait où se trouve la ligne et fait d’un rien un exploit… Alors, il faut être plusieurs pour l’arrêter. Et encore, il faut de la chance, car il échappe à tous les défenseurs. »

Baptiste Serin souligne les progrès notables réalisés par Wainiqolo, notamment dans les phases sans ballon. Extrait :

« Et même au pied! Ce matin, il m’a mis une chandelle parfaite, autant vous dire qu’il n’en était pas capable à son arrivée. Jiuta, il ne faut pas oublier qu’il n’a que quatre années de rugby à XV! C’est quelqu’un qui vient du VII et qui ne cesse de progresser… Face à Castres, il a été monstrueux dans tous les secteurs du jeu. »

Avec 73 % de plaquages réussis cette saison en Top 14, Wainiqolo dépasse la majorité des grands noms du poste, démontrant une efficacité rarement associée aux ailiers au profil offensif.

Serin revient sur l’adaptation complexe mais réussie de son coéquipier à la défense à XV. Extrait :

« Il lui fallait aussi le temps d’apprendre. La défense à XV et à VII n’a rien à voir… Il a progressé sur tous ces points, pour devenir sans discussion possible l’un des tout meilleurs ailiers du monde. »

Relégué au rang de remplaçant de luxe en début de saison (cinq apparitions en seize journées), Wainiqolo a regagné la confiance de Pierre Mignoni, enchaînant sept titularisations consécutives. Son engagement défensif et sa régularité ont fait de lui un rouage essentiel du RCT.

Alors que Toulon s’apprête à défier Bordeaux-Bègles pour une place en finale, nul doute que les Rouge et Noir compteront sur leur ailier en pleine ascension.

Jiuta Wainiqolo n’est plus simplement une étincelle : il est devenu un pilier, prêt à briller une dernière fois sous les couleurs varoises avant de rejoindre Lyon.