Décevant depuis son arrivée à Bayonne, Herschel Jantjies va devoir prouver ce vendredi soir

Décevant depuis son arrivée à Bayonne, Herschel Jantjies va devoir prouver ce vendredi soir

Le vendredi 5 décembre 2025 à 11:14 par David Demri

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Arrivé cet été avec l’étiquette de champion du monde 2019, Herschel Jantjies vit depuis plusieurs mois une adaptation beaucoup plus compliquée que prévu.

Entre blessures, manque de continuité et changement de style de jeu, le demi de mêlée sud-africain n’a pas encore montré ce que le public bayonnais attend de lui.

Ce vendredi soir, le hasard lui offre pourtant une scène idéale : affronter… son ancien club, les Stormers.


Un rôle de titulaire… imposé par les coups durs

Le contexte n’a rien d’un cadeau.

Baptiste Germain, excellent depuis le début de saison, s’est fait une grosse entorse de la cheville contre Lyon. Maxime Machenaud est victime d’une rupture des croisés. Résultat : plus de rotation possible, et Jantjies reprend la mêlée pour la première journée de Coupe d’Europe.

Sa fracture de la main, qui l’a tenu écarté six semaines, l’a clairement freiné. Grégory Patat le rappelle via Sud-Ouest :

« Il n’a pas pu jouer dans la continuité », avant d’ajouter qu’il « est un peu en manque de repères ».

Le staff note que le Sud-Africain doit s’habituer à un rugby très différent :

« Le jeu sud-af’ est très structuré, très fermé, avec une conquête costaude et de la dépossession. Alors que notre équipe a une appétence pour l’attaque et joue beaucoup plus les espaces ».

Autrement dit : il doit casser de vieilles habitudes pour s’adapter à un jeu beaucoup plus libre.


Un match très spécial contre son ancien club

Pour un joueur discret, l’émotion n’est pas affichée. Mais elle est bien là.

Jantjies l’a admis auprès de l’EPCR :

« Le match que j’attends le plus, c’est celui contre les DHL Stormers ».

Ses coéquipiers étaient déçus de ne pas pouvoir se déplacer au Cap, mais lui sait très bien ce qu’impose ce genre d’ambiance :

« Je sais ce que les Stormers sont capables de faire chez eux, alors je suis très heureux de les recevoir ici ».

Une opportunité pour enfin se dévoiler aux supporters bayonnais.


Langue, repères, style : une intégration plus lente que prévue

La barrière de la langue a été un frein, notamment avec son ouvreur. Mais Jantjies s’accroche, travaille en silence et s’intègre au rythme du vestiaire. Cheikh Tiberghien l’aide beaucoup.

Le capitaine Arthur Iturria, lui, ne doute pas :

« Je ne doute pas du tout de sa capacité à être bon, à être performant, à nous apporter avec sa grosse expérience. Mais parfois, il faut être patient. »

 

Un discret… qui devient une « teigne » en match

Dans la vie de groupe, Jantjies parle peu.

Sur le terrain, c’est une autre histoire :

« C’est une teigne. Si un ballon tombe, il gueule aussitôt pour que la ligne défensive monte », confie Cheikh Tiberghien.

Ce vendredi, ce leadership naturel pourrait s’avérer précieux dans une équipe très diminuée.

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