Découvrez comment Gaël Dréan a été formé à la dur avant de débarquer à Toulon !
Découvrez comment Gaël Dréan a été formé à la dur avant de débarquer à Toulon !
Le mercredi 8 octobre 2025 à 14:57 par David Demri
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Élu révélation de la saison lors de la Nuit du Rugby, l’ailier du RC Toulon, Gaël Dréan, incarne la réussite d’un travail acharné et d’une éducation forgée dans la rigueur. Entre entraînements façon commando et mental d’acier, le Breton de 24 ans s’impose comme l’un des joueurs les plus explosifs du championnat.
Le 13 septembre dernier à Mayol, Gaël Dréan faisait se lever tout un stade. Alors que Toulon était mené 6-12 par Castres, l’ailier breton s’offrait un essai d’anthologie : 60 mètres de course, cinq défenseurs éliminés, une accélération fulgurante et une victoire arrachée (16-12).
Le frère de Gaël, Gabriel raconte via L’équipe :
« On était à la maison avec papa, on s’ennuyait ferme devant le match. Quand Gaël a reçu le ballon et entamé sa course, on a bondi du canapé. On est restés bloqués un temps en demi-squat tandis qu’il slalomait entre les défenseurs. Et quand il a aplati, on a sauté de joie en gueulant. On a senti Gaël heureux de libérer l’équipe dans ce match piège. »
Quelques jours plus tard, il quittait le terrain sur civière à Bayonne, victime d’une commotion. Convalescent, il a tout de même fait le déplacement à Paris lundi soir pour recevoir le titre de révélation de la saison lors de la Nuit du Rugby.
Derrière son sourire tranquille, Dréan cache une détermination forgée dans la douleur. À Lorient, où il a grandi dans une famille de sportifs, il a appris très tôt à se dépasser.
« Enfant, il était le plus petit, le plus frêle. Il lui fallait en faire plus que les autres. Ça a forgé son état d’esprit : ne jamais rien lâcher », raconte son frère Gabriel via L’équipe.
Sa hargne, il la doit aussi à son passage au Rugby Union Pays de Lorient, où il fut formé par deux entraîneurs… issus de l’armée.
« On les faisait courir dans le froid, ramper, grimper, boxer, se dépasser. C’était la méthode Hébert : jamais peur, jamais froid, jamais mal », se souvient Jean-Claude Delaye, ancien commando marine.
Il poursuit :
« On était intransigeants mais Gaël était déjà à part. Petit, mince, mais pas fragile. C’était un combattant, un dur au mal. Les efforts, il n’en avait jamais assez. Il se tirait la bourre comme jamais avec son frère Nathan. Ils se chamaillaient, voulaient toujours jouer l’un contre l’autre. »
Arrivé à Toulon en 2022, repéré par Pierre Mignoni lors d’un tournoi à 7, Dréan a encore pris en puissance : 89 kg pour 36 km/h en pointe. « Ces muscles lui donnent confiance et font mal à l’impact », glisse son frère.
Symbole d’une génération affamée, le jeune ailier breton est aujourd’hui l’un des visages de la renaissance varoise. Et son ascension, visiblement, ne fait que commencer.
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6 Commentaires
… « à la dure »
pourvu que ça dure
J’ai eu l’occasion de discuter avec Gael et je garde le souvenir d’un chouette minot, bien dans sa tête, souriant, heureux d’être là et très simple Ça se voit que c’est un bosseur habitué aux efforts
Un enfant aura de belles valeurs s’il est élevé a la fois ds l’amour,la générosité.mais aussi le côté spartiate, effort,dépassement de soi.
L’orthographe à la DUR
Allah l’a dure…….