Découvrez comment Uini Atonio a participé à l’émergence des jeunes piliers Rochelais

Découvrez comment Uini Atonio a participé à l’émergence des jeunes piliers Rochelais

Le mercredi 10 décembre 2025 à 12:15 par David Demri

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Privé d’Uini Atonio pendant de longs mois, le Stade Rochelais n’a pas vu son secteur de la mêlée s’effondrer. Bien au contraire. En son absence, les jeunes piliers droits ont répondu présent et engrangé une expérience précieuse au plus haut niveau.

Une progression accélérée, largement nourrie par le rôle inédit endossé par leur illustre aîné.

Blessé et éloigné des terrains, Atonio n’est pas resté spectateur. Devenu entraîneur de la mêlée des Maritimes, le pilier international s’est investi dans la transmission. Une mission qu’il observe aujourd’hui avec satisfaction, en voyant ses jeunes partenaires prendre leurs responsabilités.

« Franchement, c’est du lourd ! » lance-t-il, évoquant ceux qui ont « tenu la baraque » pendant sa convalescence.

Cette saison, Aleksandre Kuntelia (23 ans) a enchaîné onze matches, Karl Sorin (22 ans) en a disputé huit, tandis que Gael Galvan et Upaleto Feao, tous deux âgés de 20 ans, ont goûté au Top 14 avec une apparition chacun. Un passage obligé dans un poste où l’apprentissage se fait souvent dans la douleur.

Il s’est confié via L’équipe :

« C’est une bonne chose pour le club, les choses seront bien en place pour les dix prochaines années, apprécie Atonio. À leur âge, je ne sais pas si j’étais à ce niveau. Pilier droit, c’est un poste où l’expérience se gagne sur le terrain. On était un peu en difficulté sur certains matches, oui. Mais c’est dans ce contexte là qu’on apprend et qu’on s’améliore en tant que pilier droit. »

Car en début de saison, la mêlée rochelaise a souffert, régulièrement sanctionnée par les arbitres, notamment face à Montauban ou au Stade Français. Mais la progression est visible, et elle coïncide avec l’arrivée d’Atonio dans le staff. Les jeunes en parlent avec admiration.

« Je ne sais pas combien de gauchers Uini a tapés dans sa carrière. Il connaît toutes les ficelles, c’est une référence, admire Sorin. Dès qu’il le décide, il peut rotofiler une mêlée. En tant que jeune pilier droit, je ne peux pas rêver à un meilleur entraîneur. »

Même enthousiasme chez Kuntelia, qui mesure la chance d’être accompagné par un tel modèle.

« C’est un honneur d’être entraîné par lui, poursuit Kuntelia. Pour moi, c’est le meilleur pilier droit du monde. C’est un plaisir d’apprendre des choses avec lui. Il nous aide beaucoup, mais c’était déjà le cas avant même qu’il intègre le staff. »

Dans ce contexte, les jeunes ont aussi profité du soutien de Joel Sclavi. L’international argentin, longtemps mobilisé avec les Pumas avant de revenir blessé au genou en octobre, a lui aussi joué un rôle important dans leur encadrement. « Avec Uini, on essaie de les aider, de les faire grandir, explique le joueur de 31 ans. C’était marrant d’être entraîné par lui ces dernières semaines. Quand il parle, tout le monde écoute. »

Derrière l’image conviviale d’Atonio se cache toutefois une grande exigence. Le pilier de 36 ans ne transige pas sur les standards attendus au club.

« L’important, c’est d’être engagé, martèle-t-il. Ici à La Rochelle, l’équipe attend beaucoup de ses piliers droits. Ils doivent avancer avec le ballon, être fort en défense, sur les ballons portés. Il y a plein de tâches, pas seulement la mêlée. Un bon pilier droit, il doit avoir 6 ou 7/10 partout. Par contre, pour être un très bon droitier, ça commence forcément par la mêlée. Tu peux être le meilleur joueur avec le ballon, tu peux être le meilleur plaqueur, si tu n’as pas la mêlée aujourd’hui en Top 14, c’est très difficile. Du coup, c’est mieux de commencer par être très bon en mêlée. Le reste, normalement, ça viendra tout seul. »

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