Réunis à Loudenvielle pour deux journées d’échanges, les arbitres de l’élite et les staffs des clubs professionnels ont validé plusieurs mesures qui vont impacter le jeu dès la saison 2025-2026.

L’objectif : fluidifier les matchs, améliorer la communication, et renforcer l’équité.

Une ambiance apaisée pour des échanges constructifs

À l’initiative de Mathieu Raynal et Romain Poite, responsables de l’arbitrage en France, ce rendez-vous annuel permet aux entraîneurs de Top 14 et de Pro D2 de mieux comprendre les évolutions à venir. Cette fois encore, les discussions ont été franches, mais apaisées.

« D’habitude, on se croise mâchoires serrées, tout le monde est tendu », a confié un membre de staff via L’équipe, avant de reconnaître dans un sourire : « Là, on peut échanger dans la sérénité… »

Le carton orange confirmé, mais pas que

Parmi les mesures les plus symboliques, le carton orange a été confirmé. Mais d’autres nouveautés, moins médiatiques, ont été actées et pourraient bien changer le rythme des matchs.

• Arrêt du chrono après les tirs au but (transformations et pénalités) : une mesure pour augmenter le temps de jeu effectif. Selon les chiffres des arbitres, cette règle aurait permis de gagner 3 minutes de temps de jeu réel en moyenne par rencontre la saison passée.
• Ouverture du micro de l’arbitre sur la sonorisation du stade lors des décisions vidéo. Une avancée en matière de transparence, directement inspirée du rugby international.
• Plongeon au-dessus d’un ruck autorisé, à condition qu’il n’y ait pas de contact avec un joueur au sol : un point de règlement clarifié.
• Interdiction des fautes tactiques volontaires au coup d’envoi, comme celle des Springboks face à l’Italie en juillet dernier pour obtenir une mêlée dès le début de match.

Focus sur la mêlée et les zones de ruck

Les mêlées seront désormais davantage scrutées. Mathieu Raynal l’a confirmé : tolérance zéro sur le non-respect du break foot, les ballons non talonnés et les introductions pas droites.

Les arbitres assistants, parfois mis en difficulté sur ces phases, bénéficieront également d’un accompagnement renforcé, issu d’un audit mené par Maxime Chalon, nouveau membre de la cellule haute performance.

Du côté des zones de ruck, les soutiens offensifs devront faire preuve de plus de maîtrise. Finies les positions dangereuses ou instables : « Il sera demandé de maîtriser le poids de leurs corps et/ou de ne pas s’ancrer mains ou coudes au sol au-delà du plaqué », précise la nouvelle directive.